18 mois de prison à l’encontre d’un jeune majeur accusé de menaces de mort contre des policiers et de détention de drogues à Nîmes

18 mois de prison à l’encontre d’un jeune majeur accusé de menaces de mort contre des policiers et de détention de drogues à Nîmes

L’individu a été arrêté par les policiers dans le secteur du Mas de Mingue. Midi Libre – MiKAEL ANISSET

Au Mas de Mingue, le jeune homme a été appréhendé le 12 août dernier alors qu’il était sur un point de deal. Il avait en sa possession de la cocaïne et du cannabis.

Ce mercredi 14 août, le tribunal correctionnel de Nîmes a vu comparaître Sohan (prénom d’emprunt), jeune homme de 18 ans, né au Maroc et résidant à Tarascon, pour une série d’infractions commises le 12 août dernier. Le mis en cause est accusé de détention de stupéfiants et de menaces de mort proférées à l’encontre de trois policiers.

Les faits

Le lundi 12 août aux alentours de 16 heures, Sohan a été appréhendé dans le quartier sensible du Mas de Mingue à Nîmes. Lors de son arrestation sur un point de deal, les forces de l’ordre ont trouvé en sa possession un sac contenant quatre pochons de résine de cannabis (4,20 g) et douze capsules de cocaïne (12 g). Le jeune homme – à la stature imposante et vêtue d’un t-shirt gris –, qui travaille au noir dans un magasin de fruits et légumes, nie en partie les accusations. "Je n’avais rien sur moi, ils me l’ont collé sur le dos. J’avais de la cocaïne, mais ils m’ont rajouté des trucs alors que je n’avais rien à voir. J’avais juste une petite capsule dans ma poche", a-t-il déclaré à la cour.

En plus de la détention de stupéfiants, le mis en cause est accusé d’avoir menacé de mort trois policiers lors de son arrestation sur le parking des Grillons. Selon les témoignages, il aurait crié "tuez-les, plantez-les" à l’encontre des agents. Le jeune homme a affirmé que sa réaction était due à la violence de son arrestation : "Ils m’ont frappé et j’ai été étranglé", s’est-il défendu lorsqu’on lui a demandé pourquoi il avait pris la fuite et s’était montré agressif.

"On ne peut pas tolérer de tels propos dans notre République"

Me Corral, représentant la partie civile, a insisté sur le danger des propos tenus par le jeune homme et a souligné la gravité de ses actions. "Ce jeune homme se croit tout permis et il y a des victimes dans tout ça. Ces trois policiers sont des gens extraordinaires. Appeler à tuer des policiers en public, c’est extrêmement impactant." L’avocat a ainsi demandé 1 000 € de dommages et intérêts pour chacun des policiers.

Le Procureur de la République, quant à lui, a requis une peine sévère, rappelant l’attitude défiant du prévenu. "Pour quelle raison prendre la fuite quand on n'a rien à se reprocher ? On constate que les consommateurs quand ils sont arrêtés ne fuient pas. On ne peut pas tolérer de tels propos dans notre République", s’est-il indigné avant de requérir une peine de 16 mois d’emprisonnement ferme, assortie de 8 mois de sursis.

18 mois d’emprisonnement et 2 400 € d’amende

Après délibération, le tribunal a reconnu Sohan coupable de l’intégralité des faits qui lui étaient reprochés. Il a été condamné à 18 mois d’emprisonnement, dont 10 mois ferme avec bracelet électronique et 8 mois de sursis. Une interdiction de séjour à Nîmes pour une durée de trois ans a également été prononcée. Enfin, il a été condamné à verser 800 € de dommages et intérêts à chacun des policiers, soit un total de 2 400 €.

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