80 ans de la libération de Montpellier : “J’ai connu ce que c’était la mort”, une stèle pour ne pas oublier les bombardements

Eliett Arnaud, survivante des bombardements, et le maire de Montpellier Michaël Delafosse lors de l’inauguration vendredi 5 juillet. DORIAN CAYUELA

En mémoire des 80 ans de la Libération de Montpellier, le maire Michaël Delafosse a dévoilé ce vendredi 5 juillet une plaque commémorative au parc René Dumont, aux côtés d’une survivante.

"J’ai connu ce que c’était la mort. Je tremblais comme une feuille". Eliett Arnaud a vécu de très près les bombardements qui ont secoué Montpellier il y a 80 ans. À l’époque, elle n’était qu’une jeune fille de 3 ans qui habitait au 34 boulevard de la Perruque, à quelques pas des gares où plusieurs bombes alliées sont tombées le 5 juillet 1944.

Eliett partage ses délicats souvenirs lors de l’inauguration une stèle à la mémoire des victimes civiles des bombardements au parc René Dumont, ce vendredi 5 juillet. Elle se souvient de la tranchée qu’elle a creusée dans le jardin avec son père pour s’abriter des armes qui venaient du ciel. Grâce à cela, ils s’en sont sortis, mais "ça n’a pas été le cas de certains de nos voisins", confie-t-elle avec émotion. En effet, elle reconnaît bien quelques noms sur le marbre de la stèle.

"La guerre est un traumatisme"

"C’est la première fois que nous avons montré les noms des victimes civiles des bombardements", a affirmé le maire de Montpellier Michaël Delafosse. "Il ne faut pas oublier que la guerre est un traumatisme", a-t-il ajouté. Il a également souligné l’importance du devoir de mémoire et d’organiser des visites pour professeurs et enfants sur ces lieux de recueillement.

Dans ce même sens, il a annoncé que "260 000 € vont être destinés à rénover l’ancienne caserne de Lauwe", aujourd’hui cité scolaire Françoise Combes, dans le quartier des Beaux-Arts.