Ligue des champions : le MHB a fini par largement céder face à Veszprém, malgré une folle remontée lui permettant d’être devant à la mi-temps
|Le jeune Prat a encore brillé pour le MHB. Midi Libre – JEAN MICHEL MART
Le Montpellier Handball a fini par logiquement plier face à la grosse écurie Veszprém lors de la 13e journée de Ligue des champions (31-37), jeudi 29 février au FDI Stadium.
Cela n'a peut-être pas suffi au vu de l'état des troupes, amoindries par l'absence de quatre joueurs majeurs. Surtout face à l'armada hongroise, programmée pour remporter cette Ligue des champions qui les fuit tant depuis si longtemps. Mais les joueurs du Montpellier Handball ont eu le mérite d'essayer et surtout de ne rien lâcher malgré un premier quart d'heure lâché aux joueurs de Veszprém.
Moment choisi par Patrice Canayer pour poser un premier temps mort et faire résonner sa voix jusqu'au toit d'un bruyant FDI Stadium pourtant rempli à ras bord. Ses joueurs étant déjà menés de cinq buts (6-11, 14e) et surtout dépassés dans l'engagement physique en défense, il en était assez pour l'entraîneur aux 30 ans passés sur le banc du MHB. Prenant le soin, au passage, d'enlever le micro de la télévision pour laisser exploser sa colère en toute discrétion.
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"Je leur ai dit ce que j’avais sur le cœur, a avancé le technicien héraultais après la rencontre, sans donner plus de précisions sur ses propos. J'adore ces joueurs et ce groupe, c’est que de l’amour. Mais j’aimerais tellement qu’à un moment, ils montrent ce qu’ils sont capables de faire. Quand j’entends de la part de Veszprém que c’est dur de jouer ici… Mais rendez le match dur en ne laissant pas Remili vous tirer sur la tête."
Prat, c'est épatant
La faute effectivement à un Veszprém diabolique, mené par le meilleur joueur du dernier Euro, le Français Nedim Remili (14 passes décisives), ou son compatriote de pivot, formé à la maison héraultaise, Ludovic Fabregas si fort des deux côtés du terrain.
Piqués au vif, les coéquipiers de Valentin Porte ont alors tenté une remontée folle, refusant de s'apitoyer sur leur sort et les blessures des uns et des autres.
D'abord en montant le curseur défensif nécessaire à tel match de Ligue des champions, afin de permettre au meilleur relanceur d'Europe, Rémi Desbonnet, de lancer ses flèches en contre-attaque afin de grappiller (11-13, 20e). Mais aussi et surtout, grâce à la fougue d'un Kylian Prat (4 buts), dans la juste lignée de son match face au Paris SG dimanche dernier (26-31).
Une folle remontée, en vain
Le pire, c'est que cela a bien failli faire douter l'équipe magyare, composée essentiellement de remplaçants à ce moment-là, menée d'une unité à la mi-temps (18-17). Notamment après une séquence faisant trembler la salle montpelliéraine lors de laquelle Sebastian Karlsson inscrivait deux buts en contre-attaque après d'impeccables défenses.
Seulement voilà, le talent, l'expérience et l'effectif de Veszprém ont fini par faire la différence fort logiquement après la pause. Avec une intensité défensive retrouvée, et des arrêts de gardiens – 13 pour les Hongrois contre 7 pour le MHB – Veszprém a fini par engloutir les Montpelliérains.
Toujours quatrièmes de la poule
Bien que ces derniers ont connu jeudi soir leur troisième défaite d'affilée, ils ont tout de même inscrit plus de 30 buts à une des meilleures équipes d'Europe, avec un effectif remanié.
Bien qu'ils n'aient toujours pas battu Veszprém depuis septembre 2019, ils sont toujours quatrièmes de cette poule de Ligue des champions, grâce au match nul de Gog contre Plock. Et surtout, bien qu'ils ne soient pas au complet, les blessés reviendront.
Le Montpellier Handball en aura bien besoin car s'il s'incline à Barcelone jeudi, et que Gog s'impose contre Porto dans le même temps, il pourra dire au revoir à cette quatrième place et devra se déplacer lors de ces "huitièmes de finale" retour.
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