Créatrice de réseau, artiste, lutte contre le harcèlement, transition écologique : ces femmes engagées lauréates du Fil Rouge Midi Libre

Les quatre lauréates du gala Fil rouge. Midi Libre – SYLVIE CAMBON

Afin de célébrer ses six ans, le Fil rouge Midi Libre, qui se propose de mettre les femmes en avant, organisait un grand gala. L'occasion de récompenser des femmes engagées avec quatre trophés. 

Lauréate Engagement de femme pour les femmes : Nathalie Ponce,  fondatrice du reséau “Gard A Elles”

Nathalie Ponce, fondatrice du réseau “Gard A Elles”, lauréate du prix Engagement de femme pour les femmes. Midi Libre – SYLVIE CAMBON

Conseillère et formatrice en évolution de carrières et développement d’activité, Nathalie Ponce est aussi présidente et fondatrice du réseau féminin “Gard A Elles” à Nîmes et désormais à Alès.

Ce réseau professionnel composé de femmes actives de fonctions, d’âges, d’origines, de métiers et de passions différentes a été créé pour les femmes et par les femmes. "GAE est né d’un constat : toutes les femmes ont quelque chose de merveilleux à partager, il faut simplement leur donner un espace pour cela", explique-t-elle.

Lauréate Les métiers d’homme sont des métiers de femme : Karima Tahiri scuplteure de lumière

Karima Tahiri, scuplteure de lumière, lauréate Les métiers d’homme sont des métiers de femme. Midi Libre – SYLVIE CAMBON

"Ce métier d’homme, qui a fait de moi une femme…" . Karima Tahiri, architecte d’intérieur et métallière, s’est lancée en 2014 dans la création métallique (kt sculpteure de lumière).

Dans son atelier situé sur le plateau du Larzac, elle dompte des plaques d’acier d’épaisseur variable et crée de magnifiques objets, en jouant avec l’ombre et la lumière, telle une ferronnière d’art. "Je n’accepte ce trophée que si toutes les femmes l’acceptent avec moi", déclare-t-elle sur scène lors de la cérémonie. "Si le monde était clair, l’art ne serait pas, comme le disait Camus", cite alors Fabienne Arata-Camps, directrice générale de LinkedIn France, en lui remettant ce prix.

Lauréate Engagement sociétal : Gabriella Cairo,  présidente de l’association Alphé

Gabriella Cairo, présidente de l’association Alphé, lauréate du prix Engagement sociétal. Midi Libre – SYLVIE CAMBON

"Je dédie ce prix à tous les enfants et les adolescents qui nous ont fait confiance en nous racontant leurs histoires parfois douloureuses, à tous les parents, les professionnels avec qui nous avons monté des projets français et européens, et à tous les bénévoles qui sont sur le terrain au moment même où je vous parle ", explique Gabriella Cairo, présidente de l’association nîmoise Alphé (association pour la prévention du harcèlement à l’école) qu’elle a créée en 2014.

"C’est grâce à eux tous que nous avons pu grandir et gagner en compétences pour mieux les aider à prévenir le harcèlement entre jeunes et à instaurer des relations plus saines. Les enfants sont les adultes de demain. Nous sommes heureux de contribuer, à notre petite échelle, à plus de paix dans le monde", poursuit celle qui est également fondatrice d’Audonia, spécialiste des violences psychologiques et membre de la société de victimologie.

Lauréate La femme du Fil Rouge Midi Libre 2024 : Virginie Monnier-Mangue,  directrice déléguée à Enedis Languedoc-Roussillon

Virginie Monnier-Mangue, directrice déléguée Enedis Languedoc-Roussillon, lauréate La femmes du Fil Rouge Midi Libre 2024. Midi Libre – SYLVIE CAMBON

"C’est un honneur que vous m’ayez choisie et que vous ayez choisi la CleanTech Vallée", a déclaré Virginie Monnier-Mangue, directrice déléguée chez Enedis Languedoc-Roussillon, en recevant son prix. La CleanTech Vallée est une association créée en 2018 qui a pour objectif de développer l’industrie des technologies propres pour soutenir la transition écologique.

Elle s’inscrit dans le cadre d’un projet de reconversion économique du territoire, marqué notamment par la fermeture de la centrale thermique d’Aramon (Gard).  "J’ai souhaité réinventer l’après-pétrole. Nous avons investi 53 millions d’euros dans une trentaine de projets. Nous faisons ce que j’appelle de la permaculture territoriale. Le défi du changement climatique nous oblige à nous adapter, à trouver ensemble des solutions. Il faut faire venir des femmes dans ce secteur, on a besoin de susciter des vocations chez les femmes dans ces métiers verts qui constituent le gros des emplois de demain".