Il reprend le trafic de stups au lendemain de sa condamnation, à Montpellier

Le maintien en d̩tention a ̩t̩ prononc̩. Midi Libre РRICHARD DE HULLESSEN

Ce jeune de 23 ans a déclaré au tribunal avoir oublié qu’il avait été condamné à une interdiction de séjourner dans l’Hérault. Il a logiquement été condamné.

Âgé de 23 ans et père d’une fille qui vit chez sa mère, Bilal semble avoir du mal à couper avec la vente de drogue. Déjà condamné en 2022, il a été jugé à trois reprises cette année pour des faits similaires !

En janvier, il a écopé de six mois pour des faits commis en 2021. En mai, c’est une peine d’un an qui a sanctionné un vol aggravé et une participation à un trafic de stupéfiants en 2023. Autant de délits jugés en région parisienne, où il résidait jusqu’à présent.

Mais en avril dernier, c’est sur un point de deal du Petit-Bard, à Montpellier, qu’il a été interpellé. Il a écopé de six mois d’emprisonnement et d’une interdiction de séjourner dans l’Hérault.

Le 1er juillet, à 16 h 15, les policiers l’ont pourtant de nouveau arrêté en train de faire le guet dans le même quartier. S’il a reconnu que l’argent trouvé en sa possession provenait du trafic, il a nié avoir été informé de la présence du sac contenant les stupéfiants, qui se trouvait à quelques mètres de lui. Il était porteur d’un tube destiné à entreposer la drogue, identique à celui trouvé dans ce sac…

"Dix-huit mois de prison, c’est déjà vertigineux"

"Pourquoi être resté à Montpellier malgré l’interdiction ?", a questionné la juge. "J’avais oublié", a répondu Bilal. "Vous avez repris le trafic dès le lendemain de votre condamnation ?" "Il me fallait de l’argent pour remonter à Paris". "Chez qui deviez-vous aller ?" "Je ne sais pas."

"Sa mère est malade et il a été placé en famille d’accueil et en foyer depuis l’âge de 6 ans, a plaidé son avocate. Dix-huit mois de prison (peine prononcée en avril), c’était déjà vertigineux. Ce n’est pas la peine d’ajouter une nouvelle peine d’emprisonnement."

"On lui a donné sa chance mais il ne l’a pas saisie", a constaté le procureur. Il a requis un an d’emprisonnement avec maintien en détention.

Il a finalement été condamné à 15 mois d’emprisonnement dont 6 avec sursis. Le tribunal a aussi révoqué les 3 mois de sursis correspondant à une peine de 2022. Si bien qu’il devra faire douze mois de prison ferme. Le maintien en détention a été prononcé.
Bilal a interdiction de séjourner dans l’Hérault pendant deux ans et de détenir une arme pendant cinq ans. Les 1 482 € trouvés en sa possession ont été confisqués.

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