Que faire à Sète ? Cinq idées de sortie dans cette ville du bassin de Thau

Sète, surnommée l’Île singulière, est le point de départ du canal du Midi Midi Libre – VICTOR GUILLOTEAU

L'identité sétoise a dépassé les frontières du bassin de Thau. Véritable terreau de culture, Paul Valéry, Geroges Brassens et Robert Combas ont narré Sète. Le mont Saint-Clair, les joutes, les tielles… Des trésors qui plaisent aux touristes. Mais Sète possède d’autres perles rares à découvrir.

 

1. Montez à la terrasse du curé pour voir le bassin de Thau

Vue depuis la terrasse du curé Midi Libre – GUILLAUME CROS

Quelques marches à gravir et la lumière apparaît. Cette lumière, c’est la vue imprenable sur l’ensemble du bassin de Thau. Sète, la Méditerranée, l’étang, le massif de la Gardiole, les villages… À couper le souffle sur 360°. Pour autant, l’accès à ce panorama est méconnu. Les vacanciers, la plupart non-informés, se rendent au pied de la croix blanche, se privant d’une vue sur les marais salants et la plage du Lido.

Il suffit de tourner le dos à Sète et de se rendre en direction de la chapelle Notre-Dame-de-la-Salette. À gauche, une bâtisse où ces quelques marches vous élèveront au sommet du mont Saint-Clair. À noter que les horaires sont flexibles et dépendent du beau temps. La terrasse est surtout accessible l’après-midi. Une table d’orientation y trône et permet d’indiquer aux visiteurs l’emplacement des mille et une merveilles du territoire. Au rez-de-chaussée de la bâtisse, des expositions sont temporairement organisées. L’opportunité de faire une pierre deux coups.

2. Une enseigne traditionnelle et méconnue, la biscuiterie Pouget

La biscuiterie Pouget Midi Libre – GUILLAUME CROS

Elle a 111 ans et les procédés de fabrication n’ont pas changé. La biscuiterie Pouget est la preuve qu’une tradition peut perdurer. Toutes les générations de Sétois ont dégusté leurs navettes, leurs madeleines au chocolat et leurs chalumeaux. Et interdiction pour le gérant Tony de dévoiler ses recettes secrètes. Sauf avouer que pour arriver au résultat escompté, « c’est un ensemble de choses ».

Par exemple, le four pour la cuisson est le même que lors de l’ouverture de la boutique. À l’époque, Sète s’appelait encore Cette. C’est dire le chemin parcouru. Les produits se sont néanmoins diversifiés avec le temps : on y trouve désormais des navettes saveur citron, fleur d’oranger, cannelle et anis. Assez parlé, allez goûter au 47 Quai de Bosc.

3. C’est salé aux marais de Villeroy

Les marais de Villeroy Midi Libre – EVA TISSOT

Ils servaient à l’époque à extraire le sel, aujourd’hui ils font office de parcours de santé. Les marais salants de Villeroy s’étendent sur plus de 160 hectares. Une terre sauvage où la nature a repris ses droits depuis l’arrêt des exploitations de sel au XXe siècle. Environ 400 espèces de plantes ont été répertoriées en 2009. Plusieurs milieux naturels s’épousent : plans d’eau, prés salés, sansouires… Une grande diversité d’oiseaux y prospère également.

Les touristes pourront contempler cette symbiose entre faune et flore par l’accès au chemin de Villeroy, long de 3.5 kilomètres. Des activités dans les marais sont même possibles, voire recommandées, telles que le vélo, le kayak ou le kitesurf. Un espace naturel impossible à louper puisqu’il fait face à la plage du Lido et à l’étang de Thau.

4. La rue de Tunis, ou le lieu de rencontre avec le street art

La rue de Tunis Midi Libre – GUILLAUME CROS

Impossible d’aligner deux pas sans poser son regard sur un graffiti aux mille et un motif. Des représentations de Georges Brassens, aux vagues se déchaînant sur le port de Sète, aux simples dédicaces, les murs de la rue de Tunis sont hauts en couleurs. Le street art a insufflé un second souffle à cet endroit, autrefois mal réputé, grâce à des graffeurs de renom comme Swed, Jace ou Sock Wildsketch.

La rue située entre le canal de Peyrade et la rue Honoré Euzet est devenue fréquentable, attirant même les caméras de tournage. Et ce, pour le grand bonheur des commerces comme l’unique boutique de vinyles de la ville, le Discomaniaks. Mais, la rue de Tunis n’oublie pas son passé. Sur le balcon d’un appartement, une affiche rappelle que cette rue, « c’est aussi des taudis insalubres, des marchands de sommeil, des gens à la rue… »

5. Une oasis de verdure en plein centre-ville, le parc Simone-Veil

Le parc Simone-Veil Midi Libre – GUILLAUME CROS

Le parc Simone-Veil n’évoque rien ? Son ancien nom, le jardin du Château d’eau, fera consensus auprès des Sétois. Inauguré en 1866, il a vu toutes les générations défiler sur ses bancs. Le poète Paul Valéry confie même dans l’un de ses écrits avoir frôlé la mort en se noyant dans un des bassins. Grand d’un hectare, ce parc en montée abrite des arbres centenaires, des fontaines, un monument aux morts et une grotte. L’entrée est ardemment gardée par la statue du dieu romain Neptune, les deux mains agrippées à son trident.

Sur les hauteurs, les promeneurs du dimanche ont une vue panoramique sur cet îlot de verdure qui se trouve en plein centre-ville. L’occasion de se reposer à l’ombre sous des palmiers, tout en savourant son casse-croûte acheté Ô Kiosque Gourmand. Une aire de jeux et un poulailler donneront également le sourire aux plus jeunes.