“Ils se déplacent dans les parties communes” : à Montpellier, des rats prolifèrent au pied des immeubles d’une copropriété

À quelques mètres de l’entrée des immeubles, les rats s’en donnent à cœur joie. Midi Libre – G. T.

Des locataires dénoncent la présence de plus en plus visible et importante de rats à proximité de l’entrée de certains immeubles de cette vaste copropriété. Ils déplorent l’inaction de leur syndic qui lui-même déplore les dépôts sauvages de déchets.

"Vous venez pour les rats ?" Au pied du bâtiment I1 de la copropriété des Cévennes, la présence d’une colonie de rats est devenue l’un des principaux sujets de discussion. Ce jeudi matin, à quelques mètres de l’entrée, une quinzaine de surmulots de taille supérieure à dix centimètres se disputent des bouts de pain et autres déchets qui jonchent ce parterre abandonné. Une vidéo atteste de cette prolifération.

"Inertie du syndic"

Une présence de plus en plus remarquée et dénoncée par les locataires. "Les rats se déplacent librement dans les parties communes, ce qui représente un grave danger pour la santé des résidents et dégrade considérablement notre qualité de vie" déplore l’un des occupants de ce vaste ensemble immobilier. À la moindre alerte, les rats plongent dans les interstices de la dalle ou sous une plaque d’égout. "Le problème semble s’aggraver de jour en jour. Face à l’inertie du syndic, qui se contente de promesses non suivies d’effets, nous avons tenté d’engager des démarches par nous-mêmes mais sans succès" ajoute ce résident.

"Manque de respect"

Le gestionnaire de la copropriété qui vient d’être divisée et qui fait, par ailleurs, l’objet d’un vaste programme de réhabilitation portée par l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru), conteste cette appréciation. "On n’est pas resté les bras croisés et la population de rats s’est réduite" indique son responsable opérationnel, présent trois à quatre jours par semaine sur la résidence. Il observe que les colonies de rats sont nourries par les déchets, parfois jetés par les fenêtres à la fin du petit déjeuner… pour nourrir les pigeons. "Mais petit à petit on arrive à sensibiliser les habitants". Dans les cages d’escalier, une affiche sensibilise les résidents sur la multiplication des dépôts d’ordures sauvages. "Ce manque de respect de la collecte mais également de la propreté de la résidence augmente les charges inutilement et plus d’attirer les rats" est-il écrit.

Éviter de nourrir… les pigeons

Pour faire face à la prolifération des rongeurs, la copropriété fait appel à une société sous-traitante mais, face à d’importants impayés de charges, le contrat avec ce prestataire n’est plus appliqué comme il l’était auparavant. "Mais il faudra à nouveau prévoir plusieurs interventions par an" ajoute ce responsable. Davantage de containers à ordures doivent également être mis à disposition des locataires d’ici à la fin de l’été. "Le problème n’est pas spécifique aux Cévennes, on le retrouve aussi sur le Grand-Mail de La Paillade à proximité de la tour d’Assas. On a fait pas mal de campagne et on va continuer avec la SA3M, auprès des enfants. Les rats ont tellement de propositions de nourriture" ajoute un autre responsable de FDI.

Les locataires indiquent que les services de la Ville ont été alertés de la situation. "Elle doit faire pression sur le syndic. Cette situation me fait penser à Marseille il y a quelques années" observe l’un d’eux. La lutte contre ce type de nuisibles reste du ressort du syndic de copropriété.

Dans le cadre du projet Anru, le bâtiment I, particulièrement concerné par ce problème sanitaire doit faire l’objet d’une démolition partielle.

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