L’Alliance anticorrida dépose plainte après la diffusion d’images de la novillada de Beaucaire

L'Alliance anticorrida dépose plainte après la diffusion d'images de la novillada de Beaucaire

La novillada du 27 juillet à Beaucaire a suscité une vague d’indignation chez les anticorridas. – AXEL DUMONT

Le novillero Juan Angel García Corbacho ayant obtenu trois avis, le toro a été poignardé depuis la contrepiste, ce qui selon l'association constitue un délit ne pouvant être justifié la "tradition locale interrompue."

"Jusqu’où peut s’exercer la cruauté au nom de l’exception de la tradition locale ? Et où se situe la limite des coups de couteau ?" s’insurge Claire Starozinski, présidente de l’Alliance anticorrida, qui a déposé plainte après la novillada de Beaucaire le 27 juillet.

Une vidéo tournée dans les arènes a enflammé les réseaux sociaux. Après trois avis, le jeune Juan Angel García Corbacho n’ayant réussi à tuer son toro dans le temps imparti, l’animal est puntillé (poignardé) depuis la contrepiste, sans que le banderillero parvienne à le tuer. Le toro est donc rentré vivant au toril où il a été achevé.

"Où sont les limites ?"

"Même les chroniqueurs taurins ont dit que c’était une pratique condamnable", poursuit Claire Starozinski, qui rappelle que "la corrida est codifiée. C’est ce qui explique la tolérance de la loi. Sinon, on peut faire n’importe quoi et tout est permis. Où sont les limites ?". La présidente de l’Alliance espère obtenir une jurisprudence, estimant que l’exception prévue par l’alinéa 7 de l’article 521-1 du Code pénal ne saurait justifier ces faits.

Dans un communiqué de presse, l’association indique que "dans un cadre habituel, le délit d’actes de cruauté et de sévices graves perpétrés sur un animal en captivité est pénalement répréhensible. Mais ils sont tolérés dans certaines villes du Sud où une tradition locale ininterrompue peut-être invoquée."

Une plainte pour actes de cruauté et sévices graves

"En l’espèce, le délit est parfaitement caractérisé mais le fait justificatif relatif à l’existence d’une tradition locale ininterrompue n’est pas applicable."

"L’Alliance Anticorrida a donc déposé plainte auprès du procureur de la République de Nîmes au visa de l’article 40 du Code de procédure pénale. Six personnes physiques et morales sont visées par ladite plainte, notamment la commune de Beaucaire et les organisateurs."

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