Jean-Michel Baylet, Michaël Delafosse, Kamel Chibli et François-Xavier Lauch souhaitent un joyeux anniversaire à Midi Libre

Jean-Michel Baylet, Michaël Delafosse, Kamel Chibli et François-Xavier Lauch souhaitent un joyeux anniversaire à Midi Libre

Jean-Michel Baylet, Michaël Delafosse, Kamel Chibli et François Xavier Lauch. Sylvie Cambon

Mardi 27 août 2024, Midi Libre fêtait ses 80 ans lors d'un événement exceptionnel organisé au siège du journal, à Saint-Jean-de-Védas. Jean-Michel Baylet, le président du groupe La Dépêche du Midi a pris la parole en premier.

Jean-Michel Baylet, président du groupe La Dépêche du Midi 

Jean-Michel Baylet, Michaël Delafosse, Kamel Chibli et François-Xavier Lauch souhaitent un joyeux anniversaire à Midi Libre

“Le 27 août, il y a 80 ans, Midi Libre est lancé.” Midi Libre – SYLVIE CAMBON

En ouverture de cette journée de célébration du 80e anniversaire de Midi Libre, Jean-Michel Baylet, le président du groupe La Depêche du Midi, alors qu’il remerciait l’ensemble des personnalités ayant répondu à son invitation, marqua un temps.

Pour dédier une attention spéciale à Stephan Rossignol, le maire de La Grande-Motte, "présent parmi nous et à qui nous témoignons notre solidarité", après l’incendie perpétré ce samedi sur la synagogue de sa commune.

"Il y a 80 ans…"

Puis vint le temps d’un flash-back de huit décennies : "Il y a 80 ans, le 23 août, la place de la Comédie était en liesse", rappela-t-il, établissant de fait lien, historique, temporel, entre la Libération et la création de notre journal. Ou plutôt "votre" journal, ainsi qu’il tint à le préciser.

Avant d’en narrer la création, quand, "dans la petite salle du café Négrail, à Limoux, six clients sont attablés dans un coin. Ils discutent à voix basse. Jacques Bellon, Maurice Bujon, Ernest de Varenne, Albert Marsal, Jean Connillière et Marcel Cassagne, imaginent la presse de l’après-guerre. Il ne leur faut pas beaucoup de temps pour trouver le nom du journal. Il s’appellera Midi Libre."

"Glorieux héritage"

On connaît la suite : "Le 27 août, il y a 80 ans, deux jours après la libération de Paris, le journal est lancé." Et voici "unis au nom des valeurs de liberté, d’indépendance, de laïcité et d’humanisme" un journal et sa région, le Languedoc.

De ce "glorieux héritage", décideurs, journalistes, personnels de Midi Libre sont aujourd’hui les responsables. Et les porteurs d’une ambition et d’un "devoir" : "Fournir une information de qualité, honnête et équilibrée, incarner la diversité des lecteurs, des territoires et des opinions". Doublés d’une mission : "Accompagner les initiatives et les projets, favoriser les débats au travers d’événements dont nous sommes les organisateurs, être le principal artisan du lien social indispensable au vivre ensemble."

150 journalistes et 750 correspondants

Sans jamais oublier de conter "le quotidien ordinaire" de ces "femmes et hommes qui ont choisi de vivre et travailler au pays." Soit le travail de 150 journalistes et 750 correspondants, "proposant un contenu pour le journal papier, le site Internet et les différents canaux de diffusion" indiqua Jean-Michel Baylet.

"Capacité à se renouveler et à s’adapter"

Avant d’apprécier que "nos audiences numériques font de Midi Libre le troisième titre de la presse quotidienne régionale avec plus de 60 millions de visites par mois en moyenne. Des résultats qui illustrent la capacité de nos équipes à se renouveler et à s’adapter".

Restait alors à remercier les salariés du titre, à assurer que "l’avenir de Midi Libre est entre de bonnes mains et sur de bons rails". Et à promettre, pour boucler la boucle, "la fidélité à l’héritage des fondateurs, aujourd’hui, et demain plus que jamais."

Michaël Delafosse, maire de Montpellier

Jean-Michel Baylet, Michaël Delafosse, Kamel Chibli et François-Xavier Lauch souhaitent un joyeux anniversaire à Midi Libre

“Une mémoire du quotidien qui va devenir mémoire collective.” Midi Libre – SYLVIE CAMBON

Il s'est fait le porte-parole des maires et élus du territoire, en ayant une pensée toute particulière pour Stéphan Rossignol, maire de La Grande-Motte, dont la ville a été secouée par un attentat qui aurait pu être terriblement meurtrier. Michaël Delafosse a défendu avec ferveur le journal, son importance dans la vie de la cité et surtout la "liberté de la presse". De ce point de vue, Michaël Delafosse a assuré qu'en la matière, "Midi Libre n’a jamais fait défaut."

Il s’est souvenu avec émotion de ce 7 janvier 2015, des attentats de Charlie Hebdo et des manifestations qui avaient réuni 100 000 personnes dans les rues de Montpellier, en "soutien à la liberté de la presse face à la liberté assassinée qui garantit nos libertés à tous". Pour le maire, c’est cela Midi Libre, lui qui rappelle avoir lu avec fierté son journal ce matin qui lance toutes "les célébrations à venir sur la libération de la ville de Montpellier".

"Midi Libre et son titre a nul autre pareil"

L’élu s’est offert une plongée dans l’histoire pour insister sur l’importance d’un titre libre et indépendant, "qui peut parfois agacer, mais aussi nous faire réfléchir". Et le maire d’évoquer "Midi Libre et son titre a nul autre pareil… un titre qui raconte et a même façonné l’identité de nos territoires". Soulignant l’importance d’un journal qui est "une mémoire du quotidien qui va devenir peu à peu une mémoire collective".

Plus grave, Michaël Delafosse a aussi rappelé l’importance de la presse de proximité en rappelant qu’aux États-Unis, "là où la presse locale a disparu, le populisme triomphe". Oui, Michaël Delafosse plaide pour que Midi Libre "continue à chroniquer nos controverses, nos débats… c’est essentiel à la vitalité démocratique".

"Garantir la nécessaire pluralité de la presse"

Puis, s’adressant à Jean-Michel Baylet et à sa famille, le maire les a salués pour "garantir la nécessaire pluralité de la presse face à la menace de concentration qui guette certains groupes de presse". L’occasion de conclure avec vigueur son propos : "Merci de nous aider à faire vivre une valeur essentielle : la démocratie. Alors vive Midi Libre, vive la démocratie, vive la République et vive la France, longue vie à Midi Libre."

Kamel Chibli, vice-président du conseil régional

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“Midi Libre rend visible les invisibles de notre belle région.” Midi Libre – SYLVIE CAMBON

Le conseiller régional Kamel Chibli, représentant la collectivité et sa présidente Carole Delga, a exprimé son "émotion de partager ce grand moment d’histoire pour Midi Libre, créé le 27 août 1944 sur les ruines du journal L’Éclair et du quotidien Le Petit Méridional, deux jours après la Libération de la France, et nous célébrons aussi la liberté de la presse."

Le troisième vice-président du conseil régional l’a rappelé : "L’histoire de Midi Libre, c’est un bout de l’histoire de notre pays, de notre nation et de notre belle et grande région, il m’est impossible de citer toutes les grandes et belles dates qui ont marqué l’histoire de Midi Libre, quotidien incontournable et sujet de convoitise par les élus, qui, parfois, ont tous envie d’avoir leur moment de gloire, mais aussi par les associations et les invisibles : vous rendez visibles beaucoup d’invisibles dans notre société et dans notre belle région."

"La liberté d’expression et d’opinion"

L’élu, "attaché" au travail quotidien, du journal qui met en valeur les "richesses" du territoire, a salué "l’engagement sans faille" du titre. Et il a insisté, comme les autres intervenants, sur l’indispensable indépendance de la presse et "la liberté d’expression et d’opinion, principes fondamentaux de notre démocratie régulièrement attaqués, nous le vivons au quotidien, y compris ici dans notre pays et notamment par les héritiers de ceux qui, déjà, quelques jours avant la création de ce journal, considéraient que la presse était un outil de propagande au service de Vichy. N’oublions jamais, souvenons-nous de ces moments tragiques. Savourons et préservons cette chance que nous avons."

Kamel Chibli, chargé au conseil régional de l’éducation, la jeunesse et sports, en a profité pour rendre hommage au journal dans sa couverture des Jeux Olympiques, "moment enchanté dans cette période trouble", saluant "en toute sincérité le travail remarquable" du service des sports, athlète par athlète, rappelant que la région a raflé 22 médailles.

François-Xavier Lauch, préfet de l'Hérault

Jean-Michel Baylet, Michaël Delafosse, Kamel Chibli et François-Xavier Lauch souhaitent un joyeux anniversaire à Midi Libre

“La liberté de la presse, l’exercice même de la démocratie.” Midi Libre – SYLVIE CAMBON

Dernier à s’exprimer, comme le veut le protocole, le préfet de l’Hérault a longuement tissé le fil entre l’histoire de Midi Libre et la liberté de la presse. "Dans son premier éditorial, Jacques Bellon nous dit que Midi Libre va se consacrer à la recherche de la vérité : nous userons de cette liberté, de cette vérité, dans l’intérêt général. Voici bien le lien avec ma fonction de représentant de l’État", a notamment lancé François-Xavier Lauch.

"Nous sommes attachés à cette liberté de la presse"

Il a précisé : "C’est l’occasion de vous dire à quel point dans notre République, dans notre démocratie, nous sommes attachés à cette liberté de la presse. Elle est l’exercice même de la démocratie. De la liberté. Nos plus grands juristes nous expliquent que cette liberté de la presse, c’est peut-être une liberté qui est un petit peu plus haute que celle des autres. Les rédacteurs de la Déclaration des droits de l’homme, en 1789, ont d’ailleurs cru bon, au-delà de l’article consacré à la liberté des personnes, d’écrire un article spécifique, l’article 11, qui traite de cette liberté de la presse", a-t-il rappelé, avant d’en lire à la tribune les grands principes, tout en rappelant "les bornes tout aussi essentielles : la diffamation, la discrimination, le négationnisme".

"Longue vie à Midi Libre"

Évoquant l’histoire, le préfet a rappelé, lui aussi, l’importance de l’action des mouvements de résistance qui, au péril de leur vie, se sont battus pour cette presse libre. "Dès le 22 juin 1944, toute une série de journaux qui s’étaient compromis avec l’occupation ont été censurés. Seuls 28 titres qui étaient présents avant l’occupation renaîtront sous leurs titres. C’est dire à quel point la compromission avait été importante", a-t-il rappelé, pour rendre honneur "à la conquête de nos aïeux".

Face aux diverses menaces et atteintes, le préfet a alors appelé à la plus grande vigilance. Avant de saluer longuement et chaleureusement les personnels de l’entreprise, mais aussi la famille Baylet, "un groupe familial qui a chevillé au corps cette liberté de la presse". "Longue vie à Midi Libre", a-t-il conclu avec force.

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