Guerre en Ukraine : 55 morts à Poltava, Zelensky nomme un nouveau ministre des Affaires étrangères… le point sur la situation

Guerre en Ukraine : 55 morts à Poltava, Zelensky nomme un nouveau ministre des Affaires étrangères… le point sur la situation

Le point sur la situation. MAXPPP – Anastasiia Smolienko / Avalon

Tous les jours, Midi Libre fait le point sur la situation en Ukraine. Ce jeudi 5 septembre 2024, découvrez les dernières actualités autour de ce conflit.

Le bilan de la frappe de Poltava monte à 55 morts

Au moins 55 personnes ont été tuées et plus de 300 autres blessées dans la frappe russe qui a touché mardi un institut militaire à Poltava, dans le centre de l’Ukraine, selon un nouveau bilan des autorités jeudi.

Cette frappe a touché mardi cet institut, qui forme depuis les années 1960 des spécialistes des télécommunications militaires. Les autorités ukrainiennes n’ont pas précisé combien parmi les victimes étaient des soldats et combien des civils.

"Le bilan de l’attaque d’un missile russe sur un établissement d’enseignement de la ville s’élève à 55 morts" et 328 blessés, a indiqué le service d’État pour les situations d’urgence sur Telegram.

Le ministère de l’Intérieur a annoncé que les "opérations d’urgence et de sauvetage sur les lieux de l’attaque sont terminées". Selon les secours, plus de 2.000 tonnes de débris ont été déblayées.

L’attaque a suscité de nombreuses condamnations, notamment de la part des Etats-Unis, qui ont dénoncé "un nouveau rappel horrible de la brutalité du (président russe Vladimir) Poutine".

Des blogueurs populaires et responsables ukrainiens avaient, eux, réagi avec colère mardi après cette attaque, mettant en cause le commandement militaire pour avoir laissé une forte concentration de soldats au même endroit, en faisant une cible facile pour Moscou.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a ordonné "une enquête complète et rapide" sur les circonstances de cette frappe.

La Russie a de son côté affirmé que l’attaque visait un "centre d’entraînement" de l’armée ukrainienne.

L’Ukraine nomme un nouveau ministre des Affaires étrangères

Les parlementaires ukrainiens ont approuvé jeudi la nomination d’un nouveau ministre des Affaires étrangères et de deux nouveaux vice-Premiers ministres, alors que le président Volodymyr Zelensky procède à son plus grand remaniement gouvernemental depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022.

Andrii Sybiha, 49 ans, diplomate expérimenté mais peu connu du grand public, prend les rênes du ministère des Affaires étrangères, en remplacement de Dmitro Kouleba, qui a été l’un des visages les plus connus de l’Ukraine à l’étranger ces dernières années.

La nouvelle direction du ministère des Affaires étrangères ne devrait pas avoir d’incidence significative sur la politique du pays.

Volodymyr Zelensky, qui se rendra aux États-Unis ce mois-ci et espère présenter un "plan de victoire" au président Joe Biden, a déclaré mercredi que l’Ukraine avait besoin d’une "nouvelle énergie" alors que cet automne marquera selon lui une étape importante pour l’Ukraine dans la guerre.

Le Parlement a reconduit Olha Stefanichina, 38 ans, au poste de vice-Première ministre en charge de l’intégration européenne, tout en lui confiant un portefeuille plus important qui comprend la supervision du ministère de la Justice.

Les parlementaires ont aussi approuvé la nomination d’Oleksii Kouleba, ancien chef adjoint du bureau de Volodimir Zelensky, au poste de vice-Premier ministre chargé de la reconstruction, des régions et des infrastructures.

Le Parlement devrait nommer d’autres nouveaux ministres jeudi dans le cadre du remaniement du gouvernement.

Poutine dit vouloir conquérir tout le Donbass, sa "priorité numéro un"

"La priorité numéro un" : Vladimir Poutine a affiché ce jeudi sa volonté inébranlable de conquérir tout le Donbass, la grande zone industrielle de l’est l’Ukraine, où son armée continue de progresser malgré l’offensive ukrainienne dans la région russe de Koursk.

Le président russe a également dit être disposé à des pourparlers avec Kiev sur la base de ceux du printemps 2022, si l’Ukraine le demande, alors que Moscou disait auparavant exclure toute discussion du fait de l’attaque ukrainienne déclenchée début août dans la région de Koursk.

"La libération" totale du Donbass, qui comprend les régions de Lougansk et de Donetsk, "est notre priorité numéro un", a martelé jeudi le chef de l’Etat russe au cours d’un forum économique dans l’extrême est de la Russie, affichant sa détermination malgré le coût humain et économique de son "opération militaire spéciale" en Ukraine.

Les soldats russes se trouvent désormais à moins de dix kilomètres de Pokrovsk, où les autorités ont annoncé jeudi l’arrêt, par crainte de bombardements, des trains censés évacuer la population. Quelque 27 000 civils demeurent dans cette cité.

"L’ennemi s’est affaibli dans des zones clés et nos troupes ont accéléré les opérations offensives" sur le front oriental, s’est félicité Poutine, assurant que l’Ukraine y subissait de "très lourdes pertes". Dans la région de Koursk, les forces russes ont même, d’après lui, "stabilisé la situation et commencé à expulser progressivement" l’armée ukrainienne, qui dit y contrôler une centaine de localités.

Le président Volodymyr Zelensky a quant à lui assuré jeudi que les forces ukrainiennes "tenaient leurs positions" dans la région de Koursk. Cette opération "prouve au monde chaque jour que la Russie peut perdre cette guerre", a-t-il ajouté. M. Zelensky a aussi dit que des renforts continuaient à être envoyés vers Pokrovsk.

S’agissant d’éventuels pourparlers, le président russe a affirmé être prêt à des discussions avec l’Ukraine, si celle-ci le veut, mais à condition de les mener sur la base des "documents sur lesquels on s’était entendus et qui avaient été de facto paraphés à Istanbul" au printemps 2022.

Les textes qu’il a évoqués n’ont jamais été rendus publics et la partie ukrainienne a toujours démenti tout accord officiel.

L’annonce de Vladimir Poutine intervient pourtant deux semaines après que le Kremlin a soutenu mordicus que des négociations pour mettre fin au conflit étaient impossibles, "pour l’instant", en raison de l’attaque ukrainienne dans la région de Koursk.

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