Souvenirs de Lozère : à Mende, un marché aux chevaux sous les fenêtres de l’évêque

Souvenirs de Lozère : à Mende, un marché aux chevaux sous les fenêtres de l’évêque

MM. Malafosse et Gély. DR – DR

Cette rubrique hebdomadaire est réalisée par Jean-Marie Gazagne.

La loi de séparation des Églises et de l’État de 1905 et le décret du 29 décembre 1905, prévoyant l’inventaire des biens des Églises, entrent en application. Cela met fin au Concordat de 1901.

Entre l’administration et l’Église, le climat est tendu. D’autant qu’une circulaire destinée aux fonctionnaires des Domaines contient une phrase provocatrice qui va mettre le feu aux poudres : "Les agents chargés de l’inventaire demanderont l’ouverture des tabernacles."

Anti-clérical

C’est dans cette atmosphère délétère que le 25 mars 1906, Mgr Gély, le nouvel évêque, entre dans le bâtiment du boulevard du Soubeyran : l’évêché. Il en sera expulsé le 16 décembre 1906. L’immeuble deviendra par la suite la poste centrale de Mende.

Durant ce court laps de temps, le maire de Mende, Ernest Malafosse, radical de gauche et anti-clérical, ne trouva rien de mieux que d’organiser sous les fenêtres de la maison diocésaine une foire aux chevaux. Je vous laisse imaginer les hennissements des animaux et l’odeur, sans oublier les palabres des transactions.

Mais Mgr Gély ne pouvait que subir cet affront, sachant que la manifestation ne durait qu’une journée. Cet épisode, digne d’un Don Camillo et Pepone, nous pousse aujourd’hui à sourire, mais remis dans le contexte de l’époque cela jeta un peu d’huile sur le feu.

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