Mademoiselle M apporte sa touche céleste pour l’Expo de Ouf

Marie Florin, 33 ans, revisite les codes de la mythologie grecque. DR

Marie Firon, communicante au sein de l’Ecole des Mines d'Alès exposera ses dessins pour la première fois à Nîmes. 

Communicante et graphiste à IMT Mines Alès le jour, dessinatrice discrète la nuit. Pour la première fois, le travail de Marie Firon sera exposé au grand jour et délocalisé de son unique compte Instagram pour s’afficher sur les vitrines des rues de Nîmes. Quelques-unes d’entre elles à vrai dire, empruntées à l’occasion de l’Exposition de Ouf, festival de street-art qui célèbre sa 12e édition. Depuis le 28 août et jusqu’au 21 septembre à Nîmes, divers artistes graffent les rues des quartiers Richelieu et Gambetta. Ses œuvres seront officiellement présentées ce samedi 7 septembre lors d’un vernissage, dans les locaux du Spot. En revanche, la tenue de son stand, où vente de T-shirts et autres accessoires floqués, étaient prévus, a dû être annulé pour cause d’intempéries. Les dessins de Mademoiselle M, eux, restent affichés jusqu’à la fin du mois en ville.

Découverte au hasard

"En parallèle de l’École des Mines, je bossais à la librairie Bulle BD. Au mois de mars, j’ai décidé de dessiner une Déméter sur la vitrine. Deux semaines après, le directeur artistique m’a contactée pour me proposer de participer à cette édition du festival, retrace Marie Firon. C’est la première fois que j’expose pour de vrai, et j’en suis honorée." Jusqu’à présent, le public ne connaît de son talent que la mascotte créée pour l’École des Mines, ses dessins illustrant la Sainte-Barbe et quelques extraits de son travail postés sur Instagram.

Cette semaine, ce sont sept visages inspirés de déesses grecques qu’elle présente aux visiteurs de l’Expo de Ouf collées aux vitrines des 12, 16 et 20, rue Vincent-Faïta, 58, boulevard Gambetta, 28, rue de Turenne, 16, place Jean-Robert, et du 8, rue de l’Enclos-Rey.

Mademoiselle M embelli pendant un mois les vitrines du quartier Richelieu. DR

Femmes sérigraphiées

Ces portraits en noir et blanc, tracés de lignes nettes et noires, dont les styles sont inspirés de linographie et de sérigraphies, dessinent des visages de femmes qui pourraient être issues de comics, ou de mangas. "Même en dessinant des déesses, je veux que chacune se reconnaisse dans ces visages. En représentant toutes les ethnies, âges et styles, ces visages mythologiques s’adaptent à notre époque. Allier les deux époques, c’est représenter la puissance féminine; c’est un petit acte féministe aussi", explique l’artiste. Avant d’imaginer cette série, et en suivant cette démarche, Marie Firon avait imaginé une poignée de sorcières sur roulettes, intitulée Witches and Wheel.

Mademoiselle M affiche une série de visages féminins pour l’Expo de Ouf. DR

Décalée, à visée quasi militante, Marie Firon précise : "Ces dessins sont aussi faits pour laisser place à l’imagination, d’où l’intérêt de ne pas avoir coloré mes personnages. On a tous un peu de magie en nous; au public de la retrouver dans les dessins." Pour guider les visiteurs sur la compréhension de son art, un texte explicatif, écrit par l’autrice Léna Geynet, accompagnera les œuvres.

Pour ceux qui ne peuvent se rendre à l’exposition, les dessins de Mademoiselle M reviendront sous la forme d’autres projets, avec un peu de chance sur le bassin alésien cette fois-ci…

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