La fresque de l’Abbé-Pierre située à côté du Corum, à Montpellier, a été effacée

La fresque de l’Abbé-Pierre située à côté du Corum, à Montpellier, a été effacée

La fresque a été effacée ce mardi 10 septembre. ML – GR

Apparue en janvier 2021, elle était surmontée d’une citation de l’Abbé-Pierre : "Gouverner, c’est d’abord loger son peuple". Après les révélations d’agressions sexuelles visant le fondateur d’Emmaüs, elle a été recouverte de peinture, ce mardi 10 septembre.

La fresque était apparue en janvier 2021, sur un grand mur situé à deux pas du Corum. On y voyait le visage de l’Abbé-Pierre, accompagné d’une citation : "Gouverner, c’est d’abord loger son peuple !".

Une allusion au message lancé pendant l’hiver 1954 par Henri Grouès – son vrai nom – qui déboucha en mars de la même année sur la création de l’association Emmaüs.

Une allusion aussi aux nombreuses promesses d’hommes politiques (Lionel Jospin en 2002, Nicolas Sarkozy en 2006, Emmanuel Macron en 2017) qui avaient promis la disparition des SDF.

La réalité est plus cruelle. Il n’y a jamais eu autant de personnes sans domicile qu’aujourd’hui, ainsi que de personnes mal logées.

Mais si le message de l’Abbé-Pierre est toujours d’actualité, il n’est plus question de faire référence à cette figure emblématique de la lutte sociale, qui fut longtemps la personnalité préférée des Français.

La fresque de l’Abbé-Pierre située à côté du Corum, à Montpellier, a été effacée

La fresque était apparue en janvier 2021, surmontée d’une citation de l’Abbé-Pierre. ML – JEAN-MICHEL MART

Le mot "violeur" était apparu près de la fresque

Le 24 juillet et le 6 septembre 2024 ont été publiés deux rapports du cabinet Egae. Ils contiennent respectivement 7 et 17 témoignages, évoquant notamment des agressions sexuelles pouvant s’apparenter à des viols.

Lundi 9 septembre, la Fondation Abbé Pierre, Emmaüs France et Emmaüs International ont annoncé une série de mesures, et notamment le changement d’appellation d’associations portant son nom.

Ces derniers jours, le mot "violeur" avait été tagué à côté de la fresque de l’Abbé-Pierre, à Montpellier. Ce mardi 10 septembre, dans la matinée, l’œuvre a été définitivement retirée du mur où elle trônait depuis près de quatre ans.

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