Victor Belmondo à Montpellier ce jeudi pour “Vivre, mourir, renaître”

Victor Belmondo à Montpellier ce jeudi pour "Vivre, mourir, renaître"

Victor Belmondo, qui ne fait pas dans le “tagada tsoin tsoin”, voit sa carrière progresser depuis quelques années. – D.R.

Victor Belmondo, le petit-fils de l'illustre comédien vient présenter Vivre, mourir, renaître au cinéma Diagonal ce jeudi à 20 h. Il sera accompagné du réalisateur Gaël Morel. Dans ce film, qui traite de l'amour et de la jeunesse sur fond de Sida, le jeune comédien incarne Cyril, un photographe séropositif – mais pas malade -, tombant amoureux de son voisin Sammy qui vit en famille avec Emma. La maladie va boulverser le trio. 

Vous allez présenter en avant-première Vivre, mourir, renaître, un film de Gaël Morel qui nous replonge dans les années SIDA. Qu’est-ce qui vous a donné envie de participer à ce film ?

Tout de suite, à la lecture du scénario, il y avait une vraie puissance organique et émotionnelle. C’est assez rare à la lecture d’être aussi ému par un scénario. Il y a aussi eu la rencontre avec Gaël Morel. Il y a tout de suite eu quelque chose de fluide et fort entre nous. Et puis il y a l’histoire, avec ce personnage. Je me suis senti proche de lui, connecté. J’avais envie de le défendre.

Victor Belmondo à Montpellier ce jeudi pour "Vivre, mourir, renaître"

Vous incarnez Cyril, un jeune homme homosexuel, plutôt sensible, discret, qui s’éprend de son voisin Sammy alors que celui-ci fonde une famille avec Emma. Les sentiments vont tout bouleverser.

Oui. C’est juste un grand film d’amour. Ce n’est pas un film sur la maladie ou la mort. C’est au contraire sur la vie, l’amour et la jeunesse. C’est un film sur l’urgence de vivre.

L’amour et le désir sont tout de même bouleversés par la maladie.

La maladie est là. Cela implique de nombreuses questions dans le film. Qu’est-ce que c’est que vivre quand on se sait condamner ? Et puis aussi, qu’est-ce que c’est que vivre quand on se pensait condamner et que finalement on nous dit qu’on va vivre ? Mais ce que j’aime dans le film, c’est que la maladie n’est pas traitée de manière dramatique. On ne tombe jamais dans le pathos. Je trouve que le film fait du bien.

C’est un personnage homosexuel, un peu en retrait. Comment vous êtes-vous préparé pour ce rôle ?

J’ai travaillé en collaboration avec Gaël Morel qui m’a nourri de beaucoup d’inspirations. Les deux plus grandes étaient Cyril Collard et Hervé Guibert. Ça a été les deux hommes que j’ai observés durant la préparation. J’ai aussi perdu du poids. Je n’avais pas envie d’arriver dans la même forme que dans ma vie. Je voulais croire à ce que je jouais. J’avais envie de donner un corps à ce personnage. Je ne bouge pas dans le film comme je bouge dans la vie.

Vous êtes un jeune acteur. C’était rassurant d'être dans un film où la partition se joue à trois ?

C’était génial, parce qu’on s’est tous les trois parfaitement trouvé. On s’est porté, rassuré. Il y avait de l’écoute et de l’amour entre nous, comme dans le film. À chaque fois que quelqu’un avait une scène importante à jouer, on était là, on le soutenait.

Vous auriez pu choisir de suivre votre père et piloter des autos, mais vous avez suivi les pas de votre grand-père en étant acteur ? Il vous a communiqué cette envie ?

Je ne pense pas. C’est assez inconscient. Je ne me suis jamais dit :"je vais faire comme mon grand-père". J’ai pris conscience assez tard de ce qu’il faisait et je pense que mon désir de jouer était déjà là. Évidemment, je pense que l’environnement dans lequel ont grandi nous influence d’une manière ou d’une autre. Mais je me suis plutôt dit, je veux être acteur comme Robert De Niro.

Il est peut-être important pour vous de vous distinguer de votre grand-père. Vous ne jouez pas dans les mêmes types de films.

Ce n’est pas volontaire. Je vais vers les films qui me plaisent et les personnages qui m’attirent. Je ne m’impose rien.

Vous tournez de plus en plus. On va vous voir sur Netflix dans le dernier Olivier Marshal. C’est un tout autre univers ?

Exactement. C’est un polar total comme Olivier c’est le faire. Je suis très content d’être allé dans cet univers-là. C’était un grand plaisir. Et puis découvrir un nouveau genre, une nouvelle façon de faire, ça m’a passionné autant que les autres films que j’ai pu faire avant.

Jeudi 12 septembre à 20 h. Cinéma Diagonal, 5 rue de Verdun, Montpellier. Tarif plein : 8 €.

C’est quoi ce film ?

Présenté à Cannes Première (la section des films qui auraient pu concourir à la ¨Palme d’or mais finalement non), Vivre, mourir, renaître, est le nouveau long-métrage de Gaël Morel (l’acteur des Roseaux sauvages il y a pile trente ans). Dans ce film, en salle le 25septembre prochain, qui nous plonge à l’époque du SIDA dans les années 1990, nous suivons trois personnages. Il y a Emma ( Lou Lampro) qui aime Sammy (Théo Christine) qui aime Cyril qui l’aime aussi. Ces trois personnages vont devoir trouver un équilibre entre désir de vivre, amour et mort. Car la maladie, si elle n’est pas le thème principal du film, va nouer le trio.

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