Mort de Michel Blanc : “Ton désir était de surprendre, mais là, tu as tapé fort…” : la réaction de Gérard Lanvin, son partenaire de “Marche à l’ombre”

Gérard Lanvin salue la mémoire de son “amigo”. MAXPPP – Frédéric Dugit

Gérard Lanvin salue la mémoire de Michel Blanc dans Midi Libre, tout comme Michel Drucker. Les hommages se multiplient.

Josiane Balasko, Marie-Anne Chazel, Christian Clavier, Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte et Bruno Moynot ont choisi, vendredi, de réagir "d’une seule et unique voix", exprimant "leur douleur immense suite au décès de leur ami et compagnon" Michel Blanc.

"Merci de respecter notre silence et recueillement", écrit la troupe du Splendid dans son communiqué.

"Putain, Michel… Qu’est-ce que tu nous as fait", venait de lâcher Gérard Jugnot au micro de RTL, alors qu’il était l’invité de la matinale, évoquant en quelques mots les circonstances de sa mort : "Je crois qu’il a fait une énorme allergie à un médicament. Je sais qu’ils ont essayé de le réanimer. Mais il est parti."

Gérard Jugnot : "Il a un peu souffert du premier Bronzés"

Parti le premier, comme toujours. Comme il s’était rapidement émancipé de la joyeuse troupe, essayant, en vain, de laisser derrière lui son personnage de looser mal dans sa peau.

"Michel avait envie de dire “je” avant tout le monde, nous confiait dernièrement Gérard Jugnot. Il a un peu souffert du premier Bronzés parce que ce personnage de Jean-Claude Dusse n’était pas très valorisant. Il avait envie aussi de faire des films plus “respectables”."

À la hauteur de cet "acteur formidable" qui suscitait l’admiration non feinte de ses camarades du Splendid à chaque fois que son nom revenait dans la conversation.

“Un homme tourmenté, très attachant”, décrit Michel Drucker dans Midi Libre

"C’était un acteur exceptionnel et un grand metteur en scène", a réagi, vendredi, Michel Drucker, sollicité par “Midi Libre. "Ce serait trop réducteur de résumer sa carrière à son personnage des Bronzés font du ski", estime-t-il. L’animateur cotoyait Michel Blanc et ses complices depuis de nombreuses années et pas seulement sur son fameux canapé rouge. "J’étais sur le tournage des Bronzés 3 en Sardaigne avec toute l’équipe du Splendid. C’est un de mes meilleurs souvenirs », confie-t-il. Michel Blanc "était un homme tourmenté, très attachant".

"Tu restes dans mon Panthéon des belles aventures heureuses"

Gérard Lanvin n’a jamais oublié, lui, les premiers pas de réalisateur de Michel Blanc dans Marche à l’ombre, ni ce duo qui fit des étincelles et affola le box-office en 1984.

Vendredi, l’acteur lui a rendu hommage avec ces mots qu’il nous a adressés par SMS. "Ton désir était de surprendre, mais là, mon partner, tu as tapé fort…", écrit Gérad Lanvin.

"Repose en paix, mon amigo. Tu restes dans mon Panthéon des belles aventures heureuses", ajoute-t-il.

Macron : "Un monument"

"J’ai su que je voulais être acteur grâce à ce genre de rencontre", abonde Pierre Niney sur X. Sa gentillesse et son talent m’avaient tant impressionné lors de mon premier tournage de film. J’avais 18 ans, je jouais son fils".

"Ce qui va me manquer, explique Patrice Leconte, réalisateur de la trilogie des Bronzés. C’est lui, ce qu’il était."

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C’est-à-dire « un acteur génial », dépeint le metteur en scène Jean-Marie Poiré. Un "visage multiple de notre cinéma", ajoute l’Académie des César.

Doublé d’un "compagnon attentif", complète la chanteuse Lio, qui avait fait un bout de chemin avec lui.

"Il joua toute sa vie des hommes qui ne s’aimaient pas", souligne l’Elysée

Mais aussi, dans l’imaginaire collectif, un "skieur qui aura prouvé qu’il ne faut jamais abandonner, en amour comme sur un télésiège…", s’amusent les moniteurs de ski de l’ESF dans un ultime clin d’œil.

"La peine est immense, à la mesure de son talent", souligne la ministre de la Culture, Rachida Dati.

Emmanuel et Brigitte Macron saluent, eux, la mémoire d’un "monument français", "qui parvenait à rendre la vie plus humaine, plus drôle, plus sensible".

"S’il joua toute sa vie des hommes qui ne s’aimaient pas, Michel Blanc pouvait compter depuis cinquante ans sur l’amour du public", souligne l’Élysée.