À Alès, en septembre prochain, le corps enseignant de l’école de la Royale décimé

À Alès, en septembre prochain, le corps enseignant de l’école de la Royale décimé

Laïla Boukoula, représentante des parents d’élèves, mardi soir, au sortir de l’école. Midi Libre – STEPHANE BARBIER

Afin de régler une situation conflictuelle, le directeur académique envisage la mutation de l’ensemble des huit enseignants.

" Mon fils est bien dans cette école mais je ne suis pas content que l’on change tous les professeurs à la rentrée. Je voudrais savoir pourquoi ? " Mardi 2 avril, Michel, 42 ans, venu récupérer son fils à l’école Louis Leprince-Ringuet dans le quartier de la Royale pose, calmement, la question.
La même qui taraude ce groupe d’une quinzaine de mères de famille dont les sentiments oscillent entre colère et incompréhension depuis la découverte, jeudi 28 mars, d’un courrier du directeur académique annonçant la mutation de l’ensemble des professeurs, soit huit enseignants, à la rentrée prochaine.

Nous sommes inquiètes de l’instabilité que cela provoquera chez nos enfants

Une décision motivée par une enquête sur fond d’un dysfonctionnement entre la nouvelle directrice arrivée en septembre (en remplacement de Maxime Tatry, démissionnaire suite à une plainte déposée par l’inspectrice d’académie Alès 1, NDLR) et les enseignants.
Laïla Boukoula, une des représentantes des parents d’élèves, convoquée dans le cadre de cette enquête, témoigne avoir " entendu des critiques très dures sur le comportement de ces professeurs qu’en quatre ans, je n’ai jamais constaté. On est là sur des allégations ! Et devant l’école, j’ai dû démentir des rumeurs folles les concernant. Ces professeurs discutent, partagent, sont à l’écoute de nos enfants et soudain, on les décrit comme des monstres ! "

Une manifestation prévue le jeudi 4 avril

Ce soir-là, dans l’attente du conseil d’école, la parole se libère tandis que l’arrivée d’un équipage de la police municipale fait monter le ton. Ces parents décrivant alors une situation catastrophique à la veille des fêtes de Noël avec tous les enseignants en arrêt maladie (8 personnes, cinq ont repris depuis) sauf la directrice.
" Elle a été placée ici en mission et tout a changé " analyse Ilham alors que Laïla Boukoula clôt sobrement le propos " nous avons écrit à l’inspection académique mais elle ne répond pas. On a le sentiment d’être méprisées et nous sommes inquiètes de ce changement de tous les enseignants, de l’instabilité que cela provoquera chez nos enfants, ".
Arrivé sur place afin de représenter la ville, l’élu à l’éducation Christian Chambon qui, s’il ne commente pas la décision du directeur académique, reconnaît que la situation à « une histoire qui remonte à loin et concerne un certain nombre de parents. Mais rien ne justifie ce climat de tension ".

Contactée, l’inspectrice académique n’a pas donné suite à notre demande d’information.
Une manifestation se tiendra le 4 avril à 17 heures, devant l’inspection d’Alès, rue Pasteur. Je m’abonne pour lire la suite

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