A Bagnols-sur-Cèze, pour tous, un marché… “historique” à quatre jours du premier tour des élections législatives

A Bagnols-sur-Cèze, pour tous, un marché… "historique" à quatre jours du premier tour des élections législatives

Les militants du Nouveau Front populaire en nombre, une vingtaine de militants de tout âge. Ici au coeur du Tamalou. C. C. – Midi Libre

A Bagnols-sur-Cèze, pour tous, un marché… "historique" à quatre jours du premier tour des élections législatives

Sur le marché, ce mercredi, André et ses amis. Eté comme hiver, ils se retrouvent à la croisée des chemins pour échanger les nouvelles. C. C. – Midi Libre

A Bagnols-sur-Cèze, pour tous, un marché… "historique" à quatre jours du premier tour des élections législatives

Le candidat Christophe Prevost, du mouvement NOUS, était le seul à être seul pour tracter. C. C. – Midi Libre

Il y avait de l’ambiance aux abords des étals, ce mercredi matin. Les équipes de quatre candidats en lice pour la troisième circonscription étaient au contact de la population. 

Elisabeth, 20 ans, étudie les sciences politiques à Paris, et est Bagnolaise depuis toujours. Elle tracte pour la première fois, pour le Nouveau Front populaire, "face à l’urgence de la situation". Ce mercredi, sur le marché de Bagnols, tractaient quatre équipes sur sept candidatures pour la troisième circonscription. Sur le boulevard Lacombe, Christian Baume (Horizons) s’active avec trois militants, une autre équipe est au marché d’Aramon. "L’accueil est très favorable, comme hier à Roquemaure, indique le candidat. Les gens sont inquiets. Il s’agit d’apporter de la modération, de l’apaisement. Horizons peut fédérer."
Gilles habite désormais un peu loin d’ici. Il tient à être présent au "Tamalou"(*)  en ce jour de marché qu'il qualifie d'"historique". "C’est le bazar, témoigne-t-il. J’ai travaillé à la mairie 40 ans, 40 ans de promesses. J’ai honte." Il croise Louise : "C’est la pagaille dans tous les sens. D’un côté ou de l’autre, ça va être dur, partage cette retraitée. Je souhaite bon courage à ceux qui vont prendre les rênes." "Je sais comment je vais voter, dit une dame. A nos grands âges, on baisse un peu les bras. On se sent impuissants." Anne, la quarantaine, travaille dans le secteur médico-social. Elle est dépitée : "Il faut des sous pour l’hôpital et l’école, c’est cela l’avenir." 

Cohabitation    

La cohabitation des différentes équipes se passe sans heurts. Bernard tracte avec l’équipe de Pascale Bordes, la candidate RN sortante, aux abords du fameux Tamalou. Là aussi, les discussions avec les passants vont bon train. "Vivement que ce soit fini, ça nous soûle", s’exclame une dame. En fin de marché, la députée sortante résume : "On est très bien accueilli à part quand on débat avec des gens qui ne partagent pas nos idées.C’est une campagne express, c’est compliqué pour tout le monde, il y a du stress. Et en même temps, on reçoit des paroles réconfortantes."  Elle renvoie Horizons et son représentant local adjoint à la sécurité de Bagnols dans les buts évoquant notamment des amendements sur lesquels elle a planché (contre les trafics de drogue, d’armes et d’être humains) : "Horizons, Renaissance et la gauche ont voté contre." 

Aperçus dans la mêlée, et comme à leur habitude, été comme hiver, le maire et son opposant Jérôme Jackel ont également échangé avec des citoyens de tous bords. Loïc, très préoccupé, est en colère et soulagé : "J’ai pu dire à Mme Bordes et à M. Chapelet avec respect ce que je pensais."  Et s’insurge : "C’est scandaleux et pas digne de la part de Mme Bordes de dire du Front de gauche qu'il a en son sein des islamistes, c’est électoraliste. Et l’antisémitisme, il faut le combattre, oui, comme tous les racismes."

"C’est compliqué"   

Au cœur du Tamalou, André, Henri et leurs amis cultivent la bonne humeur. "On parlait de vacances. La politique, est-ce illusoire ?" Une dame réagit : "Les vacances, on y a droit parce que des gens ont fait de la politique." "C’est compliqué, je choisirai le jour J", dit l’un. "L’abstention est aussi un grand parti…", soupire l’autre. André, 86 ans, ancien combattant qui en a pourtant vu tant d’autres, résume : "On n’a jamais vu un truc pareil. On ne sait pas comment ça va finir."
Le Nouveau Front populaire est là en nombre (une vingtaine, toutes générations), dont le suppléant Vincent Poutier alors que Sabine Oromi est sur le marché d’Aramon. Il y a même deux Spiripontains. "C’est une camarade communiste. On se connaît tous, c’est une famille, avec le sens du commun", dit Jean-Marie Daver. "On est très mobilisé, confirme la Bagnolaise Corinne Cancel. Les gens, beaucoup de jeunes, ont envie de parler. On a une chance historique. Il ne faut pas rater le coche, cela peut être très grave.En face, il y a le racisme décomplexé. Nous sommes les seuls à soutenir les plus démunis." "J’en ai fait des campagnes, je ne les compte plus, raconte, surprise, Michèle Oromi. On s’en fiche de Mélenchon. Là, il y a du LFI, du PS, du PC, c’est beau. Je relisais sur le Front populaire de 1936, une union aussi. La Sécurité sociale, c’est grâce à un ministre communiste."
Quant à Christophe Prevost, il est seul ou presque, pour tracter, coller 152 affiches à l'échelle de la circonscription… À un citoyen, il explique : "Les partis n’ont rien fait et ont foutu le bazar. Mon mouvement NOUS (Nouvelle organisation unie et solidaire) est celui qui vous donne la parole. Je ne promets rien. Je veux agir. Et je ne peux pas renverser la table si on ne me laisse pas rentrer dans la pièce", lance le restaurateur.
Un marché animé, et historique.

(*) Le "Tamalou", "T'as mal où", “the place to be” depuis longtemps sur le marché, à la croisée des chemins.

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