A Lunel, le candidat Bort joue les mauvais élèves et crée la tension lors de la cérémonie du 18 juin
|Le premier rang institutionnel et à droite un Frédéric Bort pas à sa place malgré ce qu’il a rétorqué au maire. A. C.
Malgré l’attitude non protocolaire de l’homme politique, la commémoration de l’appel du Général de Gaulle a pu se tenir devant le monument aux morts du parc Jean-Hugo.
On s’attendait à une énième cérémonie de commémoration de l’appel du 18 juin par le Général de Gaulle somme toute classique. À l’instar des précédentes et probablement des futures.
Mais ce mardi 18 juin, à 11 h 30, la tension était plus que palpable, devant le monument aux morts du parc Jean-Hugo, avant que ne débute le déroulé de cet anniversaire historique.
Pas au bon rang
En cause, la position de rang de Frédéric Bort. Le candidat dissident RN, qui se présente toutefois aux élections législatives sous la bannière du Rassemblement des droites et s’est fait exclure du Rassemblement national dans la foulée (lire Midi Libre des 16 et 17 juin), a joué les mauvais élèves.
Ne suivant pas le protocole classique d’une telle cérémonie, qui veut que n’apparaissent au premier rang les seules personnes officiellement nommées par les institutions pour les représenter, Frédéric Bort se tenait devant, auprès de sa “consœur” Sylvie Thomas, élue régionale officiant pour Carole Delga.
Repris à l’ordre par le maire Pierre Soujol
Une position qui a déplu aux divers élus et représentants, en premier lieu le maire Pierre Soujol. Celui-ci a sommé Frédéric Bort de regagner son rang – le second en l’occurrence – lui rappelant les règles qu’il était en train de bafouer.
Son intervention, tout autant que celle du directeur de cabinet du maire Thomas Bree et du responsable du protocole de la cérémonie Mathieu Casuccio, n’aura pas suffi et encore moins sourciller un Frédéric Bort qui lançait à leur adresse : "Je suis ici à ma place !" (il est coonseiller régional, NDLR).
Ne souhaitant probablement pas envenimer une situation déjà bien trop électrique pour un tel rendez-vous avec la mémoire et l’Histoire, c’est un Pierre Soujol sec et passablement agacé qui, avant de regagner sa place, lançait à ce rival du jour : "Si c’est ce genre de comportement que vous prétendez avoir à la destinée de Lunel, cela promet !"
La commémoration de l’appel du 18 juin se poursuivait malgré tout selon le déroulé habituel des lectures des différents messages ministériel et du monde combattant, du dépôt de gerbe au pied du monument aux morts et du chant de l’hymne national.
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