À Nîmes, le RN sur les chapeaux de roues pour faire campagne

Les militants RN étaient aux Halles toute la matinée pour tracter. Midi Libre – Alissandre Allemand

Malgré le délai très court jusqu’au premier tour des prochaines élections législatives, qui aura lieu en France le 30 juin, seuls les militants du RN étaient présents aux halles ce dimanche matin pour distribuer leurs tracts.

C’est sous le soleil et tout sourire qu’en ce dimanche 16 juin, ils arpentent l’entrée des Halles de Nîmes sur le boulevard Général-Perrier, tracts en faveur de l’élection de Yoann Gillet à la main. "Cela fait trois ans que je suis arrivé à Nîmes et que je milite pour le Rassemblement national, explique ce jeune militant. Nous constatons avec joie que la mentalité des gens a bien changé à notre égard. Quand j’ai commencé, on nous hurlait dessus et on nous insultait. Aujourd’hui, on nous sourit et on nous salue. Signe que notre parti rassemble."

"Ne vote-t-on pas dans deux semaines ?"

En revanche, du côté des trois autres entrées ou dans les allées du cœur gourmand de Nîmes, aucune trace des autres partis en lice. "Heureusement qu’on nous annonce la fin du monde, ironise, panier de légumes sous le bras, Pierre, Nîmois de 58 ans. Après, ils s’étonnent des résultats des votes des Français et de la montée du RN, mais où sont les autres militants ? Ne vote-t-on pas dans deux semaines à peine ?" A ses côtés, Stéphanie, sa compagne, s’interroge : "Peut-être que c’est la faute des imprimeurs qui n’ont pas permis qu’ils aient leurs tracts à temps ?"

Voilà pour les réactions des gourmets de ce dimanche de Fête des pères. Visiblement, si l’heure presse, c’est plutôt pour aller se mettre derrière les fourneaux que de débattre de politique. "À quoi bon porter de l’intérêt à la politique, résume Karine, 37 ans, en avalant son café noir. "C’est toujours la même histoire. On nous dit : "On vous a entendu, cher peuple, nous allons en tirer les leçons." Puis, deux jours après, ils refont la même chose. Et ça vaut pour tous."

Reste à espérer que les candidats soient plus présents que les militants dans les jours à venir et réveillent la fibre citoyenne, qui semble, ce dimanche matin, avoir préféré faire la grasse matinée.