Agression de Samara : quelles sont les premières conclusions de la “mission flash” de l’Inspection générale de l’éducation nationale ?

Agression de Samara : quelles sont les premières conclusions de la "mission flash" de l'Inspection générale de l'éducation nationale ?

Ils avaient huit jours pour rendre leur rapport. MAXPPP – JEAN MICHEL MART

Les premiers résultats de la "mission flash", demandée par Nicole Belloubet après l’agression de Samara, 14 ans, battue devant son collège à Montpellier, ont été remis à la ministre de l’Éducation nationale ce vendredi 12 avril 2024.

Les premiers résultats de la "mission flash", demandée par Nicole Belloubet après l’agression de Samara, 14 ans, battue devant son collège à Montpellier, ont été remis à la ministre de l’Éducation nationale ce vendredi 12 avril 2024.

Cette mission a pour objectif de déterminer si des fautes ont été commises par le personnel de l’établissement. Plus d’une vingtaine d’entretiens ont été réalisés, mais tous les témoins n’ont pas encore pu être auditionnés. Samara, la victime sortie de l’hôpital lundi dernier, n’a pas encore été entendue. Sa mère, Hassiba, qui a notamment dénoncé l’inaction de l’établissement scolaire, a été longuement auditionnée, indique Le Parisien.

"Usage malveillant des réseaux sociaux"

Dans un communiqué, le ministère livre les premiers éléments de l’enquête "sous réserve d’un certain nombre de vérifications à venir". L’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche indique que, sur les élèves concernés, "les situations sont conflictuelles et complexes mais connues de l’établissement et suivies de près. La mission continuera à examiner l’ensemble du travail effectué dans l’établissement en matière de suivi médical, d’accompagnement des élèves, de vie scolaire, y compris sur la mise en œuvre des dispositifs de lutte contre le harcèlement".

Dans cette agression, "un usage malveillant et étendu des réseaux sociaux, notamment au travers des comptes Fisha, semble à l’origine de l’agression. Ces comptes permettent la diffusion de photomontages humiliants et de vidéos détournées à l’origine d’un climat d’agressivité entre élèves. Les propos en cause apparaissent marqués par un caractère sexiste et sexuel", précise le communiqué.

"Tentative d’homicide volontaire"

Trois mineurs de 14 et 15 ans, qui ont reconnu avoir frappé Samara, ont été mis en examen vendredi dernier our "tentative d’homicide volontaire" et placés sous contrôle judiciaire, relate Le Parisien.

"La mission poursuivra ses travaux la semaine prochaine sur place, en parallèle de l’enquête judiciaire", poursuit le communiqué du ministère, qui rappelle "sa confiance dans les équipes de l’Éducation nationale pour mettre en œuvre la politique de lutte contre le harcèlement, qui constitue une priorité absolue du Gouvernement."

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