Attentat antisémite à La Grande-Motte : suspect arrêté, enquête, policier blessé… ce que l’on sait de l’attaque terroriste

Attentat antisémite à La Grande-Motte : suspect arrêté, enquête, policier blessé... ce que l'on sait de l'attaque terroriste

Samedi 24 août, les forces de police et de gendarmerie étaient mobilisées pour retrouver le suspect en fuite. Midi Libre – SYLVIE CAMBON

Un individu a fait irruption, ce samedi 24 août, peu après 8 heures du matin, dans l’enceinte de la synagogue Beth-Yaacov à La Grande-Motte et a mis le feu à deux voitures, une pergola et deux portes d’entrée.

"Peu après 8 heures, j’ai senti comme une odeur de pneus cramés. Puis j’ai entendu une importante déflagration. Je me suis immédiatement portée à ma fenêtre et j’ai vu un panache de fumée noire du côté de la synagogue ainsi que des flammes provenant de l’immeuble H2O, juste en face."

Ce que ne pouvait imaginer cette riveraine de l’avenue Jean-Bene à La Grande-Motte, c’est qu’un individu venait de pénétrer dans le parking de la synagogue Beth-Yaacov, implantée allée André-Malraux, avec des intentions criminelles. Et ce, alors que cinq personnes, dont le rabbin, étaient dans des appartements à l’étage.

Des bouteilles en plastique remplies d’essence

Armé de bouteilles en plastique remplies d’essence, l’homme a mis le feu à deux véhicules stationnés. Et à une pergola sous laquelle étaient entreposés un barbecue ainsi que des bouteilles de gaz. Avant d’incendier deux portes d’entrées. Celle du lieu de culte. Et celle d’une salle de réunion, juste à côté. Si le feu ne s’est pas propagé à l’intérieur de l’édifice religieux, les deux portes, elles, ont été entièrement calcinées. Dans sa fuite, l’incendiaire a mis le feu à une voiture stationnée sous le parking ouvert du centre médical et d’affaires H20, juste en face. Un contre-feu ? L’histoire ne le dit pas. Le véhicule a été entièrement brûlé. Tandis que la façade de l’immeuble a été souillée par d’épaisses fumées noirâtres.

Une explosion a retenti

Alertés à 8 h 21 par des riverains inquiets, les gendarmes de la brigade locale, située à deux pas, ont investi les lieux moins de cinq minutes après, accompagnés de plusieurs policiers municipaux. Ne parvenant pas à éteindre les flammes, les sapeurs-pompiers de l’Hérault ont été avisés. Dans l’attente, une inspection du site a été diligentée. C’est à ce moment-là qu’une explosion a retenti et a projeté au sol un policier municipal sous l’effet du blast. "Il n’a pas été blessé par des éclats, c’est seulement le souffle et le bruit qui l’ont déstabilisé", assurait une source préfectorale. Par acquit de conscience, il a été évacué au centre hospitalier Lapeyronie pour des examens de contrôle au terme desquels il est ressorti en début d’après-midi.

On peut légitimement se poser la question de la tournure des événements si l’auteur avait surgi une demi-heure plus tard, en plein office religieux qui rassemble chaque samedi, à 9 h et non 8 h 30 comme le reste de la semaine, près d’une cinquantaine de fidèles…

La thèse d’un acte criminel volontaire et antisémite ayant rapidement été confirmée, le parquet national antiterroriste a été saisi. Un important périmètre de sécurité a immédiatement été mis en place autour de la synagogue tandis que de nombreuses forces de l’ordre ont convergé vers la station balnéaire. Outre les effectifs des brigades de gendarmeries locales et les experts en identification criminelle, le GIGN, avec des négociateurs, un service spécial antiterroriste de la police national, la police judiciaire ainsi qu’un détachement spécial d’intervention ont été déployés sur place.

Suspect arrêté

L’exploitation des caméras de vidéoprotection de la synagogue a permis, si ce n’est d’identifier formellement le suspect, en tout cas de capter distinctement son visage. Sur les images, on le voit avec un keffieh rouge et blanc sur la tête ainsi qu’un drapeau palestinien à la taille. On distingue aussi une crosse d’arme à feu au niveau de l’aine. Une source policière évoquait également la présence d’une petite hache. L’enquête devra le confirmer.

Samedi soir, l’homme était activement recherché et a fini par être arrêté dans un immeuble du quartier de Pissevin à Nîmes. Le Premier ministre, Gabriel Attal, avait annoncé lors d’une conférence de presse réalisée sur site que 200 policiers et gendarmes étaient mobilisés pour la traque du suspect.

L’homme a été localisé au dernier étage d’un immeuble dans le quartier de Pissevin à Nîmes. Ce sont les policiers de la brigade de recherche et d’intervention nationale (BRI-Nat) et du service d’élite du RAID qui ont réussi à neutraliser le suspect ce samedi soir.

Les agents de police ont dû faire usage de leur arme. L’individu a été touché à plusieurs reprises par des balles alors qu’il se trouvait dans la tour du quartier nîmois. Il a été pris en charge par les secours, "mais son pronostic vital n’est pas engagé".

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