Braquage à Meynes et dans les Bouches-du-Rhône, des peines revues à la baisse à Toulouse, en appel

La bâtonnière avait dénoncé “la flagrante violation de la défense et des libertés fondamentales”. Midi Libre – Archive C.R.

Lors du premier procès, devant la cour d'assises du Gard, en mars 2023, la bâtonnière du barreau de Nîmes, avait « frappé la barre d’interdit »

En mars 2023, devant la cour d'assises du Gard, les accusés, mis en cause dans des braquages violents dans les Bouches-du-Rhône et dans le Gard, avaient été condamnés à de lourdes peines.
Florian Palma était considéré comme le meneur de cette équipe particulièrement violente, accusé de deux home-jackings, dont celui d’une famille de maraîchers à Meynes, et de deux braquages Il avait reconnu l’ensemble des faits et avait été condamné à la perpétuité.

5, 18, 25, 30 ans et perpétuité

Le contexte était tout de même très particulier devant la cour d’assises du Gard. L’avocate de Florian Palma s’était désistée, sans l’en tenir informé. Et l’accusé avait injurié son avocat, commis d’office, et lui avait craché au visage. L’avocat avait alors refusé de défendre cet accusé. Et la bâtonnière du barreau de Nîmes, Khadija Aoudia, soutenue par une très forte délégation des avocats de Nîmes et des confrères extérieurs avait demandé le report du procès, pour pouvoir préparer la défense de l’accusé. 

La cour d’assises du Gard, présidée par Éric Emmanuelidis s’y était opposée et la bâtonnière avait alors annoncé qu’elle « frappait la barre d’interdit ». Une mesure exceptionnelle et rarement utilisée. 

Au terme de ce procès, la cour d’assises du Gard avait prononcé des peines de 5, 18, 25, 30 ans et la perpétuité. Si les avocats étaient restés dans la salle, auprès de leurs clients, tout au long de ces quatre jours de débats, ils n’avaient pas pris la parole. Et la défense avait considéré que les accusés n’avaient pu bénéficier du « droit fondamental du justiciable à un procès équitable »

Cinq des accusés en appel

Cinq des accusés ont fait appel du verdict. Le procès a eu lieu début juillet, à Toulouse. Les peines prononcées ont été revues à la baisse.
Florian Palma (perpétuité à Nîmes) était défendu par Me Abdelghani Merah. Il est condamné à 20 ans de prison.Boumédiène Beneddine (18 ans de réclusion à Nîmes) était défendu par Me Philippe Ramon, le bâtonnier de Tarascon,Il est condamné à 10 ans de prison. Cyril Aguessant (25 ans de réclusion à Nîmes) est condamné à 17 ans de prison. Saïd Zalmati,défendu par Me El Bouroumi est condamné à 12 ans de prison. Et Chandali Saindou, défendu par Me Rovella est condamné à 8 ans de prison.

La batonnière du barreau de Nîmes avait dénoncé "une flagrante violation des droits de la défense et des libertés fondamentales". Le conseil du barreau de Nîmes avait décidé d'élargir l'interdiction (de plaider) à toutes les juridictions du ressort. Je m’abonne pour lire la suite