“Canicule marine” en Méditerranée, “incendies sous-marins” : “pas d’impact” pour l’étang de Thau

La canicule inquiète pour ses conséquences sur la biodiversité de l’étang. Midi Libre – PHILIPPE MALRIC

L'augmentation des températures inquiète pour la biodiversité en Méditerranée. Sur l'étang de Thau, la vigilance est de mise, mais les paramètres climatiques semblent plus favorables.

Alors que l’eau de la mer Méditerranée est à plus de 30°C, la montée des températures inquiète pour la faune et la flore marine, à moyen et long termes. Claire Nouvian, fondatrice et directrice de l’ONG Bloom qui œuvre pour la conservation marine, alerte sur les conséquences d’une canicule marine anormale. "On voit depuis plusieurs années que les températures de l’eau sont entre 3 et 4°C au-dessus de la moyenne normale, explique-t-elle, interrogée par RTL. Le bassin méditerranéen se réchauffe 20 % plus rapidement que les autres masses d’eau sur Terre."

Menaces sur la conchyliculture

Claire Nouvian, qui parle "d’incendies sous-marins", met en garde sur les conséquences irréversibles sur la biodiversité, en prenant pour exemple le bassin de Thau. "C’est aussi des proliférations de méduses, d’algues toxiques, ça pose des problèmes pour les activités humaines, comme la conchyliculture. On l’a vu à l’étang de Thau, où des milliers d’emplois sont concernés."

"Les paramètres sont bien plus favorables"

Interrogé sur la menace, cette saison, pour la production conchylicole du bassin de Thau, le président du Comité régional de conchyliculture de Méditerranée, Patrice Lafont, se veut toutefois rassurant. "Est-ce que le réchauffement climatique nous inquiète ? Oui. Nous travaillons étroitement avec l’Ifremer sur le sujet. Cette année néanmoins, les paramètres climatiques sont bien plus favorables. Il n’y aura pas d’impact, les indicateurs sont au vert. Ni les algues toxiques, qui sont naturelles, ni les méduses, ne viendront troubler la production et la qualité des coquillages."