“C’était important pour moi d’ouvrir mon domaine au public”: à Villeveyrac, plongez dans l’huile d’olive au Moulin de la Dentelle

Des visites sont prévues tous les jeudis matin à 9 h jusqu’au 15 août. Midi Libre – Valentine GRAFF

Muriel de la Torre, productrice d’olives fait partie du programme Bienvenue à la ferme. 

À Villeveyrac, ils sont une vingtaine à s’être donné rendez-vous au Moulin de la Dentelle, pour visiter l’exploitation de Muriel de la Torre, productrice d’huile d’olive. "C’était important pour moi d’ouvrir mon moulin au public, leur montrer concrètement mon métier", confie-t-elle.

Des curieux découvrent un métier méconnu

"J’ai vu des flyers au sujet de cette visite au marché de Sète. C’est la première fois que nous découvrons une oliveraie et un moulin", explique Isabelle Molkhou, venue accompagnée de son amie de longue date, Martine Vandevelde. "On consomme beaucoup d’huile d’olive, mais on ne sait pas comment cela est confectionné et puis, celle-ci est 100 % locale. C’est de la qualité !", ajoutent-elles. Certains arrivent de loin pour en savoir davantage sur la fabrication d’huile d’olive. "Nous voyageons depuis la Belgique pour acheter cet élixir divin, que nous adorons", confie Franck, accompagné de sa femme Chantal.

Une visite de l’oliveraie et du moulin

Au son des cigales, la visite débute par les champs d’oliviers situés à quelques kilomètres du moulin. Muriel explique aux visiteurs la façon dont sont cueillis les fruits. "Pour les bocaux, les olives sont récoltées à la main. C’est un travail assez long et minutieux. Pour la production d’huile, nous installons de grands filets sous les arbres et nous les secouons". Elle en profite pour sensibiliser les curieux sur les olives qu’ils consomment. "Certaines olives noires vendues dans le commerce de produits transformés sont récoltées vertes et noircies à l’oxyde de cuivre. Elles ne sont pas mûres, explique Muriel. S’il est indiqué CE, vous pouvez être sûrs que les olives ne viennent pas de France".

Après 30 minutes passées dans l’oliveraie, retour au moulin où Alexis, l’un des salariés, détaille le déroulé de la fabrication de l’huile. "Ne pensez pas que la mise en bouteille se fait comme dans les grandes usines. Nous produisons des petites quantités. Tout est fait à la main. Les bouteilles sont remplies et étiquetées une par une", révèle-t-il. Les visiteurs sont étonnés par la quantité de travail que doivent fournir chaque année Muriel et son employé. "Avec environ six kilos de fruits, nous extrayons un litre d’huile, mais cela dépend des années. C’est beaucoup de boulot", ajoute Muriel.

"Place au meilleur moment !"

L’heure est à la dégustation. "Place au meilleur moment de la visite", se réjouit un visiteur. De l’huile d’olive parfumée au citron, au piment d’Espelette ou bien au gingembre, il y en a pour tous les goûts. Les visiteurs découvrent, les unes après les autres, toutes les huiles vendues par Muriel. "Le parcours et la découverte des produits, tout est gratuit. Les gens sont attirés et après, ils se font plaisir dans la boutique", confie Muriel. Pari réussi pour la productrice d’olives, tous les participants repartent avec le panier bien garni. Du côté des touristes, c’est une satisfaction : "On a appris pleins de choses, je suis ravie", conclut Isabelle. La ferme est ouverte tous les jeudis matins à 9 h jusqu’au 15 août.

Le programme Bienvenue à la ferme

Ce sont 130 agriculteurs dans l’Hérault qui y participent. Ce projet a pour objectif de faire découvrir les terroirs, les produits et la passion des producteurs et agriculteurs locaux. À travers cette initiative, les touristes sont invités à loger à la ferme, à se balader dans les exploitations et à déguster les produits locaux, directement achetés sur place. À Villeveyrac, le Mas Gaël participe également au dispositif. Il propose aussi de la vente directe de fruits et légumes, et la possibilité aux clients de discuter de l’activité avec les exploitants.

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