Colère des agriculteurs : le site de Total à Béziers bloqué par les hommes de la Coordination rurale 34

Colère des agriculteurs : le site de Total à Béziers bloqué par les hommes de la Coordination rurale 34

Les agriculteurs ont monté le blocage dans la nuit du dimanche 17 mars au lundi 18 mars. Midi Libre – Mélissa Alcoléa

Une vingtaine d'agriculteurs de la Coordination rurale de l'Hérault bloquent le siège social de Total à Béziers depuis ce lundi 18 mars au matin, en solidarité avec leurs collègues qui mènent une opération similaire depuis une semaine à Pau. 

Une impressionnante montagne de pneus bloque l'accès aux bâtiments de Total, à Béziers, dans le technoparc de Mazeran, ce lundi 18 mars au matin. Devant le portail, quelques salariés restent interloqués… Les agriculteurs de la Coordination rurale de l'Hérault, eux, expliquent leur démarche : "On est là, en soutien aux collègues qui bloquent le site de Pau depuis une semaine", précise Arnaud Poitrine.

"Il faudrait un GNR (gasoil non routier NDLR) plafonné à 1 € TTC. Un tracteur ça bouffe 100 litres par jour minimum", enchaîne un autre militant. "C'est pas jouable, ça nous plombe. Le but est de redonner de la rentabilité aux exploitations. Les pêcheurs, eux, ont le carburant moins cher…" Les taxes de l'État sur le gasoil non routier sont également dans le collimateur.

Et de dénoncer : "Total fait 35 milliards de bénéfices sur le dos de tout le monde. La direction s'était engagée à rencontrer les agriculteurs et ça n'a pas eu lieu. On fait donc pression sur le groupe", développe encore Arnaud Poitrine. 

"C'est un avertissement"

Pneus, souches, gravats… au cours de la nuit, quelque 40 tonnes de matériaux ont ainsi été déposés devant les portails de l'entreprise, par une vingtaine d'hommes qui entend se relayer pour maintenir le blocage jusqu'à nouvel ordre. "C'est un avertissement. S'il faut bloquer les méthaniseurs, on le fera, jusqu'à ce qu'on soit entendus."  "On nous demande de faire du bio, cela entraîne plus de passage mécanique !"

L'accès aux bureaux est possible pour les piétons. Mais aucun des 130 salariés ne restera sur place. "La sécurité avant tout, il n'y a personne à l'intérieur", indique un responsable avant de proposer un café aux agriculteurs. Le télétravail a été mis en place. "On n'est pas là pour les prendre en otage mais pour interpeller M. Total", conclut Arnaud Poitrine. La colère des agriculteurs n'a pas fini de gronder. 

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