Colère des agriculteurs : l’incendie du bureau des douanes à Nîmes a causé des dégâts considérables, le préfet Bonet sur place
|Le préfet Jérôme Bonet, Franck Testanière et Yves Luck, directeur intérrégional et régional des douanes. HOCINE ROUAGDIA
L’entrée du garage a été forcée. HOCINE ROUAGDIA
Dégats en dizaine de milliers d’euros. HOCINE ROUAGDIA
Pneus et amas de terre.
Le préfet Jérôme Bonet s'est rendu ce samedi 27 janvier sur les lieux des exactions perpétrées vendredi sur le site des douanes du Gard.
L'odeur de brûlé est encore présente sur le site des douanes du Gard ce samedi matin après l'opération menée vendredi dans le cadre du mouvement de colère des agriculteurs. Les exactions ont conduit à générer des dégâts considérables à la fois causés par un incendie et par des dégradations multiples dans les locaux et sur les murs d'enceinte des douanes, situées à la sortie de Nîmes. Ainsi, un épais mur a été totalement détruit et les blocs de béton en morceaux qui jonchent l'entrée du site témoignent de la violence de l'assaut.
Quelques mètres plus loin, à l'intérieur du site, un garage est entièrement touché. Il contenait huit véhicules des douaniers et ils ont été totalement détruits par les flammes. Le portail du garage est lui aussi renversé et se trouve au sol, au milieu des câbles brûlés et de résidus calcinés. À quelques mètres de là, au niveau d'une autre entrée, un amas de pneus et de terre forme un monticule devant une porte dédiée à l'accès du service viticulture.
#Nîmes le préfet du Gard sur les lieux des exactions menées dans les locaux des douanes vendredi dans le cadre du mouvement des agriculteurs @Prefet30 @douane_france @ProcureureNIMES pic.twitter.com/pFM7PkIFG7
— hocine rouagdia (@hocinerouagdia) January 27, 2024
Le préfet condamne les dégradations
Ainsi, vers 11 h 15, le directeur régional des douanes, Yves Luck et Franck Testanière, le directeur interrégional des douanes, sont arrivés dans la délégation gardoise des services douaniers pour constater les dégâts et apporter leur soutien aux personnels tout en leur rendant hommage.
Car une brigade présente vendredi soir a pu intervenir dans un premier temps pour tenter de limiter la propagation du feu. Et c'est avec quelques extincteurs que les douaniers ont pu attaquer le début d'incendie et prévenir les pompiers et les policiers. Les sapeurs-pompiers de Nîmes ont pu limiter la progression des flammes à l’ensemble des locaux qui ont pu être épargnés par le feu.
Néanmoins, le garage des douanes est entièrement brûlé. Franck Testanière a tenu à échanger avec quelques douaniers présents ce samedi matin et qui découvraient avec accablement l'étendue des dégâts sur leur lieu de travail. En amont de la venue des responsables régionaux, une douanière et un douanier ne cachaient pas leur écœurement face aux exactions.
La direction des douanes et le préfet constatent les dégâts ce samedi matin. HOCINE ROUAGDIA
#Nimes le directeur des douanes a dressé un bilan des dégâts ce samedi après l’incendie allumé sur le site des douanes de Nimes. @douane_france @PoliceNat30 @ProcureureNIMES pic.twitter.com/LEUgIoDjum
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Pour sa part, le préfet du Gard Jérôme Bonet, est arrivé aux alentours de 11 h 30. Il s'est rapidement entretenu avec le directeur régional et interrégional sur l'étendue des dégradations. Il a même constaté par lui-même les dégâts lors d'une visite du site. Il a eu un échange privé avec les responsables des douanes puis a réitéré son soutien aux personnels tout en condamnant publiquement les dégradations. Les investigations sont en cours et sont confiées à la Sûreté départementale du Gard, a confirmé ce samedi matin le parquet de Nîmes.
Les véhicules sont entièrement détruits. HOCINE ROUAGDIA
Selon les premiers éléments, les dégâts pourraient atteindre plusieurs dizaines de milliers d'euros voire plusieurs centaines de milliers d'euros. "Le problème, c'est que l'Etat est son propre assureur. In fine, c'est le contribuable qui va payer l'addition", observe un douanier en marge de la venue du préfet Bonet. Sur place, les douaniers, accablés, réfléchissaient à leur retour au travail. Non sans mal.