Commémoration, 82 ans après les rafles du Vel d’Hiv et celle de Nîmes : “L’antisémitisme nous oppose, nous envahit, nous sépare”

Commémoration, 82 ans après les rafles du Vel d’Hiv et celle de Nîmes : "L’antisémitisme nous oppose, nous envahit, nous sépare"

Guy Laïck, président de l’association cultuelle israéite du Gard. MIDI LIBRE – Adrien Boudet

l’essentiel La cérémonie à la mémoire des crimes racistes et antisémites de 'Etat français a eu lieu à quelques mètres d’un bâtiment où ont été entassées les victimes de la rafle de Nîmes, avant leur destination finale.

82 ans après la rafle du Vel d’Hiv à Paris (13152 personnes arrêtées et envoyées vers les camps de la mort, dont 4115 enfants, les 16 et 17 juillet 1942), la cérémonie à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français et d’hommage aux Justes de la France a eu lieu à Nîmes ce dimanche. À un endroit bien particulier : devant la stèle du 1 bis avenue du Général Leclerc, à quelques mètres d’un bâtiment de la SNCF où avaient été entassées les victimes de la rafle de Nîmes. Une rafle qui, comme d’autres rafles en "zone libre", "a eu lieu un mois plus tard, les 25 et 26 août 1942 et a entraîné vers la mort plus d’une centaine de personnes réunies dans ce bâtiment après leur arrestation", a rappelé David Storper, président du collectif Histoire et mémoire.

"La France a commis l’irréparable"

"La France a commis l’irréparable en livrant les victimes à leurs bourreaux", a poursuivi ensuite Guy Laïck. Le président de l’association cultuelle israéite du Gard s’est montré particulièrement inquiet face à la banalisation de l’antisémitisme aujourd’hui, alors que ce dernier "n’est pas résiduel […] L’antisémitisme nous oppose, nous envahit, nous sépare".

Le sous-préfet Mathias Nieps, enfin, a lu le texte de Patricia Mirallès, secrétaire d’Etat aux anciens combattants, en charge de la Mémoire, rappelant que ces rafles étaient le résultat de "la collaboration de la haine entre le nazisme et le régime de Vichy. […] La haine précède souvent de peu la barbarie". Elus et responsables associatifs ont, ensuite déposé les gerbes en mémoire des victimes et des Justes, ceux qui ont combattu l’horreur institutionnalisée. "Le monde est dangereux à vivre, a dit Guy Laïck, citant Albert Einstein. Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire."

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