Conditions de travail, salaires, avenir postal départemental… les syndicats préparent leur rencontre avec le PDG du groupe La Poste

Conditions de travail, salaires, avenir postal départemental… les syndicats préparent leur rencontre avec le PDG du groupe La Poste

La FAPT-CGT et Sud PTT ont préparé leur rencontre avec Philippe Wahl, PDG du groupe La Poste. Midi Libre – Célian Guignard

Philippe Wahl est en Lozère, ce vendredi 12 avril 2024. Avant l’inauguration du bureau de poste de Mende et un temps d’échange avec les élus "sur la transformation de La Poste en Lozère", il rencontrera les représentants du personnel de 8 h 30 à 9 h 45. La CGT et Sud-Solidaires sont prêts.

Philippe Wahl, président-directeur général du groupe La Poste, est en visite officielle en Lozère, ce vendredi 12 avril 2024. Le programme du dirigeant est connu. Avant l’inauguration du bureau de poste rénové de l’avenue du Soubeyran, à Mende, à 11 h 30, et un temps d’échange avec les élus du territoire "sur la transformation de La Poste en Lozère", à 14 h, dans la salle des fêtes de l’hôtel du Département, il rencontre, de 8 h 30 à 9 h 45, les syndicats. Sud-Solidaires et de la CGT promettent d’être prolixes et avancent trois revendications principales.

Les conditions de travail

En 2023, La Poste a réalisé un chiffre d’affaires de 34,1 milliards d’euros (35,39 milliards d’euros en 2022, NDLR) et un bénéfice net de 514 millions d’euros (contre 1,06 milliard d’euros en 2022, NDLR). "La Poste est en bonne santé. Pas les postiers", clame Guillaume Martin, secrétaire départemental de la CGT et facteur de métier, qui regrette des conditions de travail qui se dégradent.

"C’est normal que l’on réorganise, argumente le chef de file cégétiste. Les modes de communication ont évolué. Cependant, là où le bât blesse, c’est qu’à La Poste cela se fait à marche forcée. Il y a de la souffrance psychique et physique. En Occitanie, nous avons eu une centaine de personnes qui ont été licenciées pour inaptitude au travail. Nous avons de plus en plus de collègues qui demandent des ruptures conventionnelles ou qui démissionnent. Nous avons perdu nos repères, le sens de notre travail et la confiance en notre entreprise. Beaucoup – comme moi – sont rentrés comme fonctionnaires. Nous voulions aider la population. À présent, nous serions presque des commerciaux. Cela engendre de l’écœurement."

Patricia Pellegrin, secrétaire adjointe Sud PTT, en charge de la branche grand public et numérique, abonde : "Les gens nous voient comme un service public alors que nous sommes un service commercial." Elle regrette aussi de trop faibles effectifs et "de trop nombreuses tournées qui restent à découvert". "Il y a un différentiel entre le travail prescrit et le travail réel", ajoute Guillaume Martin.

Revalorisations salariales

"Lors de la dernière Négociation annuelle obligatoire (NAO), nous avons obtenu une revalorisation de salaire de 3,5 %, alors que l’inflation en 2023 était à 4,9 %", dénonce Patricia Pellegrin, pour qui le compte n’y est pas. "À la CGT, nous demandons immédiatement 10 %, pour faire face à la poussée de l’inflation de ces dernières années, ainsi qu’un treizième mois."

Les représentants du personnel réclament également de meilleures évolutions de salaire pour tous les postiers, tout au long de leur carrière. "Avec trente et un ans d’ancienneté et un statut de fonctionnaire, je suis à 1 800 € nets", prend en exemple Guillaume Martin. "Moi, je suis à 1 950 € nets, salariée avec un grade de cadre, et après 24 ans d’ancienneté", annonce Patricia Pellegrin.

L’avenir postal départemental

La CGT et Sud s’inquiètent aussi de l’avenir postal départemental, soit du maillage territorial de l’entreprise. "Dans les années 2000, nous avions une cinquantaine de bureaux de poste tenus par des postiers", souligne le secrétaire départemental de la CGT. Combien sont-ils à présent ? "Il en reste environ 25, estime la représentante de Sud PTT. D’ici quelques années, ils ne seront plus que huit dans le meilleur des cas."

Les organisations regrettent, par exemple, les partenariats avec les grandes surfaces, ainsi que la création d’agences postales communales. "Cela est complètement schizophrène, affirme Patricia Pellegrin. On nous demande de vendre toujours plus de produits et de services, mais on va mettre en place ces structures qui ne les proposent pas tous…"

Pas de fusion entre les centres de tri de Marvejols et La Canourgue

Les syndicats ont été destinataires d’un courriel du directeur de l’établissement services-courrier-colis de la Lozère, le mardi 9 avril 2024. Celui-ci leur a affirmé que le projet de fusion des deux centres de tri courrier-colis de Marvejols et de La Canourgue était abandonné. Une victoire pour les organisations qui dénonçaient, dès le départ, cette intention.

Je m’abonne pour lire la suite

Add a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *

(function(d,s){d.getElementById("licnt2061").src= "https://counter.yadro.ru/hit?t44.6;r"+escape(d.referrer)+ ((typeof(s)=="undefined")?"":";s"+s.width+"*"+s.height+"*"+ (s.colorDepth?s.colorDepth:s.pixelDepth))+";u"+escape(d.URL)+ ";h"+escape(d.title.substring(0,150))+";"+Math.random()}) (document,screen)