“Connecter les Sétois avec leur histoire” : les souhaits de Jean-Renaud Cuaz, nouveau président de la Société des études historiques et scientifiques
|Jean-Renaud Cuaz a officiellement pris ses fonctions de président de la Sehsser le 26 janvier, succédant à Gustave Brugidou. Midi Libre – Patrice Espinasse
Successeur de Gustave Brugidou à la présidence de la Société des études historiques et scientifiques de Sète et sa région (Sehsser), l’éditeur et typographiste Jean-Renaud Cuaz évoque les projets à venir.
Qu'est-ce qui vous a motivé à prendre la présidence ?
Personne ne souhaitait vraiment, ne pouvait ou n'osait. Il se trouve que j'étais le dernier dans le tour de table… Voilà. C'est arrivé comme ça. Cela m'honore. Mais surtout, quand je vois le nom de mes prédécesseurs, cela m'oblige. Marie-Ange Martire, la vice-présidente, est presque une coprésidente. Et puis Gustave n'est pas parti. Il travaillera un jeudi sur deux aux archives de la Ville. Il sera un relais précieux pour travailler main dans la main avec les archives.
Quel est votre parcours au sein de la société ?
J'entame ma troisième année. Je fais partie des derniers entrants. J'ai bénéficié des deux ans de présidence de Gustave Brugidou. C'est vraiment un modèle. Capable de se passionner devant une carte postale, il savait vraiment diriger une équipe et se mettre au niveau de chacun. Car on a un peu de tout dans l'équipe : des spécialistes, des non-spécialistes, des curieux… Mais il n'y a que des passionnés. Je me suis nourri de ça. À titre personnel, je n'ai sur ma table de chevet que biographies historiques et mémoires: celles de Saint-Simon et celles de D'Artagnan.
Avez-vous un modèle ?
Oui : Alain Degage, qui a beaucoup fait pour la ville. On a grandi sur le même pallier, quai de Bosc. L'an dernier, j'ai d'ailleurs proposé qu'on réédite son livre Les rues de Sète, merveilleusement bien écrit, mais qu'on ne trouve plus et qu'il faut actualiser en respectant le texte initial.
On aimerait aussi dénicher ce qui dort dans les caves ou les cartons de particuliers
Quels sont vos autres projets ?
Mettre en avant notre bibliothèque et essayer de davantage l’ouvrir en connectant les Sétois avec leur histoire. C’était une aspiration de Gustave. Tout ce qui a été écrit sur Sète, on l’a pratiquement, avec des centaines d’ouvrages souvent rares, de catalogues, revues, journaux…
On aimerait aussi dénicher ce qui dort dans les caves ou les cartons poussiéreux, chez les particuliers. On y trouve souvent des perles rares. On voudrait lancer un appel aux Sétois, qui peinent à ouvrir leurs portes et parler de leur famille… On a malheureusement vu des choses partir en fumée.
Le 23 mars, Il y aura aussi le 18e Samedi de l’histoire, salle Brassens, avec trois conférences sur les débuts de la Corniche (1865-1913) par Françoise Lapeyre, la défense passive en 1944 par Louis Bessière et les cimetières de Sète par Marie-Ange Martire… On a également un projet avec Pierre Mousseron, Professeur en droit à la faculté de Montpellier, qui préside l’Institut des usages. Il souhaite mettre en avant les us et coutumes qui font office de loi à Sète. Attribution des annaux à La Pointe-Courte, pêche sur les canaux… : on en trouve à foison ici. On le guidera dans sa démarche.
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