Coupe de France : pour sa première avec le MHSC, la recrue Silvan Hefti a offert de vraies promesses
|Silvan Hefti (à droite) a déjà paru très complémentaire de son partenaire en défense, son compatriote Becir Omeragic (à gauche). MAXPPP – CRUZ
Pour sa première avec le MHSC, le latéral droit suisse s’est mis en évidence, samedi 6 janvier, lors du succès à Amiens (1-2) en Coupe de France.
Samedi, Silvan Hefti a bien fêté sa première. Par une petite péripétie de voyage. Le vol prévu le dimanche matin depuis Roissy ayant été annulé, le MHSC a dû se rabattre en catastrophe et récupérer samedi soir l’avion privé affrété par… l’AS Monaco pour se rendre à Lille. Durant le trajet amenant la troupe montpelliéraine d’Amiens à la métropole lilloise, le latéral suisse aura au moins eu le temps de repenser à son premier match sous les couleurs pailladines. Et aux promesses délivrées lors de ce baptême sur la pelouse d’une Licorne amiénoise enfourchée avec une tranquillité étonnante.
La même que celle affichée par Michel Der Zakarian, au moment de commenter la prestation de sa dernière recrue, débarquée en début de semaine. "Cela faisait un moment qu’on l’avait suivi. On avait failli le faire déjà lors de mon premier passage (2017-21). C’est un garçon qui a un bon pied, une capacité à répéter les efforts, de mettre des bonnes passes, des bons centres. Ça va nous faire du bien", notait l’entraîneur pailladin.
Comme si de rien n'était
S’il faudra évidemment le juger à l’aune d’autres oppositions, dès dimanche à Brest par exemple, le Suisse a en tout cas mis le pied dans la porte sans paraître jamais troublé par l’enjeu d’une première. À 26 ans, l’ex-international Espoirs helvète (10 sélections) n’est pas un perdreau de l’année. Après Saint-Gall, les Young Boys de Berne et le Genoa, d’où il arrive en prêt avec option d’achat, il découvre à Montpellier son quatrième club professionnel et son troisième championnat.
Mais s’il existait des doutes, ceux-ci résidaient davantage dans sa forme physique ou son rythme après un début de saison discret en Italie (1 titularisation en championnat, deux en Coupes, six entrées en jeu). Un manque de temps de jeu qui ne s’est pas ressenti samedi.
Avec Omeragic, une entente naturelle
Dans un rôle de piston droit, Hefti a arpenté son couloir, sans discontinuer et sans chichi. S’il s’est permis un joli contrôle aérien sur la ligne de touche, il s’est toujours borné à être efficace, à l’image de ce bon centre que son ancien partenaire génoan Yeboah aurait dû concrétiser à la 27e minute. Puis il a lancé Khazri sur l’action du premier but montpelliérain (42e).
Mais à cet impact offensif, il a également ajouté des promesses défensives. Même s'il est devancé dans les airs par Mafouta sur le but amiénois, son association 100 % helvète avec Becir Omeragic a paru naturelle. Jamais partenaires mais souvent adversaires jusqu’à présent, les deux Suisses ont beaucoup communiqué et travaillé ensemble. Avec le même souci de sobriété, la même rigueur.
Les deux habituels occupants du poste, Falaye Sacko et Enzo Tchato, partis à la CAN, Silvan Hefti était attendu. Samedi, il a pris date et peut-être amorcé une concurrence nouvelle. D’ici leur retour, il disposera de plusieurs occasions de le confirmer. D’autres voyages, pas toujours aussi agités.