Crue du Gardon à Dions, dans le Gard : après la découverte du corps d’un homme, les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver deux enfants de 4 et 12 ans
|Ce lundi 11 mars, les sauveteurs en eaux vives restaient mobilisés. Mikael Anisset – Midi Libre
Dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 mars, leur voiture qui se trouvait sur un pont submersible a été emportée par des eaux torrentielles. La femme qui les accompagnait a pu, elle, être secourue in extremis par les sapeurs-pompiers.
Interrompues durant la nuit, les opérations ont activement repris dès 7 heures. Ce lundi 11 mars en début de matinée, pompiers et gendarmes travaillaient de concert pour tenter de retrouver un homme et deux enfants dont la voiture a été emportée dans la crue du Gardon samedi 9 mars aux alentours de 23 h 45, alors que leur véhicule s'apprêtait à traverser un pont submersible sur la commune de Dions dans le Gard.
Tandis que la femme qui se trouvait à bord avait pu être sauvée des eaux par les secours, la Citroën C3 Picasso – dans laquelle se trouvaient donc initialement quatre personnes (un couple et deux enfants de 12 et 4 ans) – a été retrouvée vide de ses occupants dans le lit du Gardon en décrue dimanche 10 mars, vers 17 heures.
Identification en cours
Aux alentours de 10 heures ce lundi, plus de 30 heures après le démarrage des opérations de recherche, un corps sans vie a été retrouvé par les secours.
Selon les premiers éléments, il s'agirait du cadavre d'un homme, découvert empêtré dans des branchages 2 kilomètres en aval de la voiture vide retrouvée immergée la veille, et qui pourrait être très possiblement son véhicule.
À 12 h 45, le corps retrouvé n'avait pas encore été identifié officiellement comme étant celui du père des deux enfants toujours recherchés. Les gendarmes procédaient à des constatations autour de la dépouille avant de procéder à son extraction des lieux.
Une opération qui s'annonçait particulièrement complexe "en raison de la topographie du site, difficilement accessible", a indiqué le Général Eric Chuberre, commandant du Groupement de Gendarmerie du Gard qui précisait bien qu'à cette heure : "trois personnes vivantes étaient toujours recherchées par les gendarmes et pompiers mobilisés".
Progression difficile
Depuis le matin même, les gendarmes ont succédé aux pompiers dans le commandement des opérations qui sont passées de leur phase initiale de "secours" à celle de "recherche" désormais sous la direction conjointe des procureurs de la République d'Alès et Nîmes.
Dans ce nouveau cadre, les berges du Gardon sont ratissées de long en large sur terre, mais également depuis les airs grâce à de nombreux drones et deux hélicoptères, par 110 sapeurs-pompiers et 120 gendarmes appuyés par leurs équipages cynophiles. Des opérations qui se déroulent entre le pont submersible de Dions où la voiture a été emportée et le pont Saint-Nicolas situé 8 kilomètres en contrebas sur la commune de Sainte-Anastasie.
Venus notamment de Martigues et du Vaucluse, des sauveteurs en eaux vives complétaient ce dispositif exceptionnel. Et procédaient à des prospections immergées où la progression demeurait toujours, et malgré la décrue, très difficile en raison entre, autres, d'un courant fort, d'une eau opaque particulièrement chargée en boue, et de la présence d'obstacles (végétaux, troncs et branchages).
Ces recherches harassantes mais finalement infructueuses se sont poursuivies ce lundi 11 mars jusqu'à 18 heures.
Alors que l'espoir de retrouver en vie les deux enfants disparus de 4 et 12 ans s'amenuisaient d'heure en heure, les opérations de recherches devaient reprendre dès le lendemain matin à partir de 7h30.
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