Dans la rue Droite à Millau, Nicolas Julien travaille le verre avec passion
|Dans son atelier, Nicolas Julien travaille le verre. Midi Libre – Romane Levi
Nicolas Julien fabrique des pièces d'art en verre. Formé en autodidacte, il s'est pris de passion pour ce matériau aux multiples facettes.
Nicolas Julien est commerçant dans la rue Droite depuis six ans. La boutique à la devanture violette était celle de sa maman auparavant, qui y faisait du loisir créatif. Avec la concurrence liée à la vente en ligne, le repreneur de la boutique a préféré reconvertir son activité, en proposant, entre autres, des bijoux et pièces de décoration en verre.
"Une petite aire d'autoroute en centre ville"
C'est ainsi que Nicolas Julien décrit la boutique. "Nous proposons tout ce qui peut plaire aux gens, que ce soit de l'enfant à la personne âgée." Progressivement, le commerçant s'est formé en autodidacte à la verrerie d'art.
Devant la devanture de sa boutique, rue Droite. Midi Libre – Romane Levi
Contrairement à bon nombre de personnes, la période de confinement dûe à la pandémie de Covid-19 lui a permis de développer son activité en s'adonner pleinement au travail du verre. "Je venais à la boutique, fermée à ce moment-là pour m'initier et exploiter certaines choses que je n'avais pas le temps d'explorer en temps normal. Peu à peu la passion est née, j'ai découvert le potentiel que ce matériau avait." Nicolas Julien a rapidement remarqué les retours positifs de la part de la clientèle.
Le verre, un matériau exigeant
"Les fours ne sont jamais les mêmes pour le verre. Il y a des palliers de températures qu'il faut respecter" . Pour la préfonte, il est nécessaire de monter à 700 degrés, voire 750. Cette température est atteinte au bout d'une journée, avec plusieurs palliers. Le temps de refroidissemnt du four est le même, soit environ sept heures, durant lesquelles il ne faut pas ouvrir les portes pour éviter un choc thermique qui ferait exploser le verre.
Les pièces d’art de l’artisan. Midi Libre – Romane Levi
Le thermoformage permet quant à lui de fondre la pièce de telle sorte à ce qu'elle ne perde pas sa forme, avec un seuil de température moins élevé, à environ 650 degrès. Exigeant, oui, mais conciliant. Le verre se refondant, il est possible de réutiliser les pièces ratées. "Il n'y a pas beaucoup de déchets avec le verre, pratiquement tout se réutilise."
Nicolas Julien prend la pose devant ses pièces en verre. Midi Libre – Romane Levi
Nicolas Julien tend son cactus en verre avec fierté, c'est cette pièce qu'il apprécie le plus à ce jour, en attendant de créer de nouveaux objets décoratifs originaux.