Dans le Gard, l’impression 3D révèle pokémons, personnages de mangas ou de stars wars

Dans le Gard, l’impression 3D révèle pokémons, personnages de mangas ou de stars wars

Le Pokémon Salamèche, fabriqué par Kévin et Karel Hangard est bientôt terminé. – Jenny Bernard

Dans le Gard, l’impression 3D révèle pokémons, personnages de mangas ou de stars wars

Soucoupe volante créée par Kévin Hangard et utilisée par Rémi Gaillard dans certains de ses canulars. – Kévin Hangard

Dans le Gard, l’impression 3D révèle pokémons, personnages de mangas ou de stars wars

Luffy de One piece, grandeur Nature au magasin King jouet d’Alès. – Kévin Hangard

Installés près d’Alès, Kévin et Karel Hangard sont des créateurs de personnages grandeur nature. Rencontre avec les artistes.

"Moi, c’est le gros œuvre et elle, c’est la finition", lance Kévin Hangard en regardant avec le sourire, Karel, sa femme.

Dans une maison de village de Méjannes-lès-Alès, Kévin et Karel Hangard ont installé leur atelier de création de personnages et d’objets en tout genre, 2Kprops, créé il y a cinq ans. Un atelier particulier car le design sur ordinateur, les impressions 3D, les opérations de collage, ponçage, finition sont disséminés un peu partout dans l’habitation. Il en est de même pour les créations : héros de manga, fusées, figurines, costumes. Pour Karel Hangard qui se définit comme créatrice artistique notamment de 'Live size' (NDLR, créations grandeur nature), " le plus difficile, c’est parfois de trouver les véritables dimensions du modèle."

"Je suis un geek tardif"

Quand on demande à Kévin Hangard d’où vient cette passion, il répond après réflexion : "Je suis un geek tardif". Après avoir été chasseur alpin et élagueur, le passionné écoute ses envies de créer et tente la sculpture sur bois avec une tronçonneuse puis avec de la pâte autodurcissante. Les personnages de stars wars, d’Harry Potter, de Warcraft sortent de terre. L’acquisition de la première imprimante 3D et les demandes de l’entourage changent la donne et mènent, lui et sa femme, à la professionnalisation de l’activité.

Le passionné mène cette activité en parallèle de son emploi de salarié à Dinopedia, un lieu qui ne le dépayse pas. Certains dinosaures en vente à la boutique du bas du parc font d’ailleurs partie de ses créations. "Il y a aussi Bob, notre raptor à taille réelle, à la boutique du haut. Auparavant, il a été en exposition à Alès mangas et King jouet. Aujourd’hui, il est avec ses congénères."

Un travail minutieux

"Une fois les pièces créées et collées, il y a beaucoup de travail pour faire disparaître les stries dues à l’impression", explique l’artiste qui travaille essentiellement avec du PLA (NDLR, acide polylactique), un matériau de plastique biodégradable.

La dernière création ? "Je suis en train de finir Salamèche", précise Karel Hangard. Qui ? Aucun doute pour les passionnés de pokémons qui connaissent ce personnage aux allures de reptile qui peut évoluer en dracaufeu. "Il reste quelques détails notamment dans les yeux et la flamme de la queue". Le couple vend ses créations par le biais du bouche-à-oreille à des particuliers dans le monde entier (France, États-Unis, Australie, Allemagne, Algérie…) et aux professionnels. Luffy, le personnage principal de One piece, trône d’ailleurs fièrement à taille réelle à l’entrée du magasin King jouet d’Alès. Leur savoir-faire et leur goût pour les détails leur permettent de répondre à toutes les demandes de leur client. "La seule limite, c’est l’imagination", affirme Karel Hangard.

Une passion qui contamine la famille

Parents de trois enfants, la passion a presque contaminé toute la famille. Passionné de l’univers du cosplay (NDLR, pratique consistant à incarner un personnage de fiction), la famille est membre de l’association internationale Mercs dont le but est de rassembler des membres qui ont créé leur propre costume de mandalorien, un peuple de la saga Star Wars. "La tenue est portée dans des conventions, type salons de manga, dont les bénéfices sont reversés à des associations. Nous sommes la première famille européenne de l’association et Jack, notre plus jeune, a été le premier enfant inscrit quand il avait 3 ans." Le majeur n’a pas été contaminé par la passion qui s’est orienté vers des études de droit mais Livia, 17 ans, qui fait des études de coiffeuse, aime cependant créer des coiffures originales puisqu’elle a présenté pour son examen final de CAP, un chignon incorporant des réalisations à l’imprimante 3D de son père.

Créations et contact sur son compte instagram : 2Kprops.

Dinosaures, personnages divers et même la soucoupe volante de Rémi Gaillard !

Célèbre pour ses vidéos hors du commun et pour son slogan "C’est en faisant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui", c’est aux services de Kévin Hangard que Rémi Gaillard a fait appel pour la fabrication de la soucoupe volante, visible dans plusieurs vidéos et qui a contribué à piéger plusieurs automobilistes. Un diamètre de quatre mètres, donc pas d’impression 3D pour sa fabrication mais une armature en bois pleinement maîtrisée par l’artiste, qui est également ébéniste de formation. Plus de danger dans les campagnes environnantes de Montpellier, "Rémi l’a vendu à quelqu’un qui en a fait un poulailler".

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