De la prison ferme pour cinq prévenus sur six dans le trafic de drogue de la Citadelle, à Bagnols-sur-Cèze

De la prison ferme pour cinq prévenus sur six dans le trafic de drogue de la Citadelle, à Bagnols-sur-Cèze

La chambre correctionnelle avait à juger une affaire de trafic de drogue, à Bagnols-sur-Cèze. Midi Libre – MiKAEL ANISSET

Six jeunes majeurs interpellés les 17 et 18 juillet dans le quartier de la Citadelle, à Bagnols-sur-Cèze, à la suite d’une opération antidrogue de police, étaient convoqués lundi 22 juillet en comparution immédiate devant la chambre correctionnelle de Nîmes. Au terme de très long délibéré, le tribunal a condamné trois d’entre deux à de la prison ferme avec maintien en détention, deux à des peines sous bracelet électronique, et le dernier à du sursis probatoire.

Le démantèlement les 17 et 18 juillet par les policiers du commissariat bagnolais, du trafic de drogue dans le quartier de la Citadelle, à Bagnols-sur-Cèze, a connu son épilogue lundi 22 juillet, à la chambre correctionnelle de Nîmes, avec la comparution immédiate de six des huit prévenus (les deux derniers, mineurs, seront jugés par une autre juridiction). Et en fin d’après-midi, à l’énoncé des différentes peines par le président Chenevier, la tension était palpable, dans la salle du tribunal, où des familles de prévenus avaient pris place dans la salle.

Âgés de 18 à 20 ans, les six jeunes gens, en détention provisoire depuis leur arrestation, tous descendus de l'Île-de-France, étaient jugés pour complicité d’offre, détention ou usage de stupéfiants (herbe, résine de cannabis ou cocaïne) ou encore cession non autorisée de stupéfiant. À l’exception d’un prévenu, les cinq autres étaient situation de récidive.

Des prévenus minimisant leur participation au trafic

Dans le rappel des faits, le président Chenevier a signifié que les doses de stupéfiants étaient stockées chez une nourrice, un appartement du quartier, et que les transactions se faisaient dans le hall d’entrée de l’immeuble. C’est à la suite d’une information puis d’une longue surveillance et d’une identification à partir d’une photo stockée dans le téléphone d’un prévenu, que les policiers ont alors "tapé" le réseau en place depuis plusieurs semaines semble-t-il.

Amenés chacun leur tour à s’exprimer, les prévenus, pas bavards pour deux sous, ont pour, la majorité, reconnu leur seul de rôle de guetteur (plusieurs l’on fait pour payer une dette), réfutant la vente de stupéfiants. L’un d’entre eux a même nié sa participation au trafic, arguant qu’il était chez Burger King à l’heure où les policiers les disaient sur place.

"Un travail de terrain exemplaire de la police"

Prenant la parole, le procureur Ughetto, a souligné "le travail de terrain exemplaire de la police pour éradiquer un trafic de drogue à la Citadelle". Rappelant que cinq des prévenus étaient en récidive légale et qu’ils pouvaient donc encourir jusqu’à vingt ans de prison, il a demandé une peine identique de trois ans, le maintien en détention et une interdiction de séjourner dans le Gard durant cinq ans.

Premier à prendre la parole pour son client, le seul prévenu en non-récidive, Me Hugo Ferry a bondi au réquisitoire du ministère public qui a réclamé une peine collective de dix-huit ans. "C’est un piège grossier et malhonnête dans lequel le tribunal ne tombera pas", a-t-il rugi. Tout en sermonnant son client (l’un des deux plus jeunes majeurs), il a minimisé sa participation. Dans la foulée de leur confrère nîmois, Mes Laurie Le Sagère, Sarah Khrof et Alexandre Rabih Barakat, ont remis en cause le réquisitoire du procureur Ughetto. L’une demande la relaxe de son client pour la détention de stupéfiants, un autre plaidant pour une "justice humaine".

Cinq condamnations à de la prison ferme, dont trois avec maintien en détention

Au terme d’un très long délibéré, tous les prévenus ont été retenus coupables des faits qui leur étaient reprochés. Le tribunal a condamné les deux prévenus d’une même famille à vingt-quatre mois ferme, avec maintien en détention, et un troisième à 15 mois ferme avec maintien en détention.

Un quatrième prévenu est condamné à 18 mois ferme sous bracelet électronique, un cinquième à 12 mois ferme sous bracelet électronique. Le dernier prévenu a été condamné à douze mois assortis d’un sursis probatoire de deux ans. Enfin, tous se sont vus signifier une interdiction de séjour dans le Gard de cinq ans.

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