Delphine Le Sausse et Simon Caselli porteront la flamme olympique, le 13 mai, à Sète

Delphine Le Sausse et Simon Caselli porteront la flamme olympique, le 13 mai, à Sète

Delphine Le Sausse et Simon Caselli ont été choisis pour porter la flamme olympique, le 13 mai prochain. Midi Libre – Jérôme Belluire

La skieuse nautique Delphine Le Sausse et le jouteur Simon Caselli  ont été désignés pour représenter Sète et porter la flamme olympique le 13 mai 2024. Un choix judicieux qui met en lumière une athlète de haut niveau et un digne représentant de l’identité de la ville.

Seize titres de championne du monde en ski nautique, le dernier acquis en septembre 2023 en Californie, à l’âge de 48 ans. Athlète handisport la plus titrée au monde en ski nautique, Delphine Le Sausse est incontournable dans sa discipline. Elle a également été championne d’Europe à 19 reprises. Et a aussi fait partie de ce qui se faisait de mieux en France en ski alpin. De l’art de se réinventer après ce terrible accident de ski qui l’a rendue paraplégique en 2004, ou comment remplir son moteur de résilience.

C’est donc avec une certaine fierté que la Sétoise a accueilli le fait d’être porteuse de flamme. "Au début, je ne me rendais pas vraiment compte. Mais quand je vois tous ceux qui vont la porter, je me dis que c’est un bel honneur. C’est proposé à des gens qui ont un certain parcours. Et à Sète, il y en a quand même un paquet."

Un parcours exceptionnel

Ce parcours exceptionnel aurait même pu être garni d’une prestigieuse ligne. "Avant les Jeux de Vancouver, en 2010, j’étais en équipe de France de ski alpin. Nous n’étions plus que quatre filles et l’entraîneur a validé trois places. Pour d’obscures raisons, je n’ai pas été retenue alors que j’étais dans les deux premières sur les résultats. Je suis un peu redescendue, depuis, sur l’image des Jeux… "

Pour autant, lorsqu’elle portera la flamme, Delphine Le Sausse restera cette jeune lycéenne qui avait séché les cours pour suivre le sacre olympique d’Edgar Grospiron, en 1992 à Albertville. "Je retiens aussi Clément Noël, médaillé d’or en slalom. Et bien sûr Perrine Laffont. Ma fille Rose avait quatre ans et criait 'Perrine !' devant la télé…"

Surdouée en skate, la petite Le Sausse sera peut-être un jour de l’autre côté de l’écran. Et c’est le prénom Rose que l’on criera.

Simon Caselli, le petit prince des joutes

Il avait porté la petite flamme en 1992 et va donc passer au format supérieur. Un peu le quotidien de Simon Caselli lorsqu’il joute. Vainqueur de la Saint-Louis en 2017 et 2023, le poids moyen n’a effectivement rien à envier aux mastodontes du circuit.

Mais c’est avec une belle humilité qu’il a accepté de porter la flamme. "C’est un grand honneur, mais je ne me suis pas senti légitime quand on me l’a proposé. Car pour moi, les joutes ne sont pas un sport mais une tradition locale. Et puis nous comptons bon nombre de sportifs de haut niveau dans notre ville comme Nayan Deslion, qui a remporté une ceinture internationale en boxe, succédant ainsi à Éric Nicoletta et Jean-Marie Amoros. Il y a aussi Philippe Vatuone, gymnaste champion olympique en 1984, Andy Delort et bien sûr les anciens de l’Arago, du FC Sète et du RC Sète. Je crois que j’ai la chance que la flamme traverse la ville sur une barque et que tous ces champions n’aient pas un aussi bon pied marin que moi !"

S’il ne se considère pas comme un sportif – "J’ai juste fait un peu de foot et du golf !" –, Simon Caselli n’en demeure pas moins attaché aux belles valeurs véhiculées par les champions. "Il faut respecter toutes ces personnes qui ont voué leur vie à leur passion pour finir en apothéose avec l’objectif ultime : les Jeux. Pour moi, la plus belle histoire, c’est la course de Philippidès qui a relié Marathon à Athènes pour porter un courrier de guerre, et qui a inspiré les Jeux modernes. Et la plus belle image reste Jesse Owens qui a remporté quatre médailles en 1936 à Berlin, obligeant Hitler à applaudir un homme de couleur. Quant à la pire, c’est certainement la prise d’otage d’une partie de la délégation israélienne à Munich en 1972. Mais sinon, mon meilleur souvenir des JO, c’est quand même Rasta Rocket !"
 

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