Des chaussures de luxe avaient été livrées à l’hôtel du Crillon à Paris : un Nîmois mis en cause dans cette escroquerie

Des chaussures de luxe avaient été livrées à l’hôtel du Crillon à Paris : un Nîmois mis en cause dans cette escroquerie

Me Laurence Bourgeon défendait le prévenu et a obtenu sa relaxe. Midi Libre – Archive Fabrice ANDRES

Un Nîmois, mis en cause dans une escroquerie et une livraison de chaussures de sport de luxe dans un palace à Paris, a été relaxé, ce mercredi 10 avril, par le tribunal correctionnel de Nîmes.

Geoffrey (le prénom a été modifié) est, déjà, mis en examen dans une affaire de blanchiment et d’escroquerie à la TVA qui dépasse le million d'€ et n’a toujours pas été jugée. Mais ce n’est pas cette affaire, ni son casier judiciaire pour des délits routiers qui l’a conduit, ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Nîmes.

Ce père de famille était poursuivi pour une autre escroquerie à Paris. Selon les enquêteurs et le parquet, le Nîmois se serait fait livrer, en septembre 2020, sous un faux nom, dans une chambre de l’hôtel de Crillon, place de la Concorde, à Paris, une paire de chaussures (des sneakers) achetée 1 700 € chez Dior. Les chaussures ont été achetées au nom de Johan, un habitant de la Gironde. Celui-ci qui a été inquiété et placé en garde à vue, dans le cadre de l’enquête, n’avait jamais mis les pieds dans ce palace et hôtel de luxe. Il a été mis hors de cause.

Les 1 700 € ont été débités du compte bancaire de la victime. Les policiers et le personnel de sécurité de l’hôtel sont remontés jusqu’à Geoffrey, le Nîmois qui avait déjà passé deux nuits au Crillon, après avoir été placé en détention provisoire dans cette autre affaire d’escroquerie à la TVA confiée à un juge d’instruction à Nanterre. Ses proches auraient réglé la note.

Entendu ce mercredi par la présidente du tribunal correctionnel, Geoffrey qui comparait libre, ne se souvient plus trop de la date de son passage dans ce palace luxueux.

" Je n’ai jamais donné de fausse identité"

" Cette histoire de chaussures… Ce n’est pas moi, proteste, à la barre du tribunal, le prévenu, défendu par Me Laurence Bourgeon. Et l’hôtel m’aurait reconnu. Je n’ai jamais donné de fausse identité… "

Il a perdu ses papiers d’identité entre 2019 et 2020. Soit avant cette escroquerie, affirme Geoffrey. Son passeport et sa carte d’identité ont depuis été refaits.

" Ce dossier est vide, a plaidé Me Laurence Bourgeon, l’avocate du Nîmois. A-t-on vérifié où il était au moment des faits ? Ou le contenu de son téléphone ? Non. C’est désespérant et c’est grave. Quand il est entendu par les policiers, sa carte d’identité a été refaite en 2019 mais on ne le croit pas. Aucune vérification a été faite. Lui-même a été victime d’une usurpation d’identité. On connaît le nom de celui qui occupait la chambre 226. La réservation avait été prépayée. On n’a pas de traces de la livraison. L’hôtel a fait sa propre enquête et n’a rien."

Geoffrey, qui avait déjà été condamné dans une affaire d’escroquerie téléphonique et de détention d’arme, a cette fois-ci été relaxé.

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