Dès la rentrée de septembre, les règles du stationnement évoluent à Alès : voici ce que l’on sait…
|Dans Alès, les automobilistes doivent s’attendre à du changement… MIDI LIBRE – ALEXIS BETHUNE
Changement pour la gratuité, mise en place d’un "ticket commerçant", consommation, grandes surfaces, etc. Plusieurs points ont été abordés lors du conseil municipal qui s’est tenu dans la soirée du lundi 24 juin.
Le sujet a nourri les discussions lors du débat d’orientations budgétaires et avec les associations de commerçants : en matière de stationnement des véhicules dans le centre-ville d’Alès, les règles vont changer. "Après beaucoup de réflexion et d’échanges", insiste Christophe Rivenq, le premier adjoint du maire Max Roustan, durant le conseil municipal qui s’est tenu dans la soirée du lundi 24 juin.
Que se passera-t-il dans les parkings de structure ?
Les changements annoncés seront instaurés "à compter du 1er septembre", pour permettre de mettre d’abord à jour horodateurs et autres caisses automatiques. En termes de gratuité dans les parkings de structure, on parle d’un retour à l’"avant-Covid". La gratuité de deux heures qui avait été instaurée dans ces parcs de stationnement, au sortir de la crise sanitaire "pour aider les commerçants", est appelée à faire partie de l’histoire ancienne puisqu’elle sera ramenée à une heure. En revanche, un "ticket commerçant" va voir le jour : les gérants de magasins pourront les offrir à leurs clients pour qu’ils bénéficient de trente minutes de gratuité supplémentaire au-delà de la première heure. Un peu à l’image de ce qu’il se pratique actuellement au Cinéplanet pour les spectateurs qui se garent dans les parkings de La Maréchale ou de la place des Martyrs-de-la-Résistance.
Une heure gratuite dans les artères des zones A et B
En contrepartie, la municipalité décide d’étendre la gratuité d’une heure pour le stationnement de surface, c’est-à-dire dans les rues, à l’ensemble du centre-ville. Soit dans les zones A et B, alors qu’actuellement, une seule en bénéficie. Quant aux tarifs qui seront appliqués à la rentrée, le premier adjoint précise qu’ils n’évolueront que "légèrement".
700 000 € de déficit
Plusieurs facteurs motivent cette politique de stationnement payant. D’abord, l’exécutif municipal veut favoriser la rotation des voitures garées pour que les chalands du cœur de ville puissent trouver une place et faire leurs emplettes. Mais le budget annexe "Régie de stationnement, foires et marchés" se révèle aussi dans le rouge. Il accuse en effet, selon Christophe Rivenq, "un déficit de 700 000 €". Ce qui s’explique en partie par la fermeture du parking des halles de l’Abbaye, lequel "rouvrira début 2025. Le plus tôt possible !"
Des campagnes sont en vue
En septembre, une campagne de communication devrait accompagner ces changements. Pour signaler au public qu’"il est facile de se garer dans la ville d’Alès" ; "il y a 4 500 places de stationnement". S’y ajouterait un appel au "civisme" pour que les automobilistes se garent mieux…
Une problématique uniquement liée au stationnement ?
Signalant d’abord qu’il s’abstient lors de ce vote, le communiste Paul Planque, chef de file du Printemps alésien, déclare que "nous pensons que la question du stationnement ne repose pas que sur le tarif. Ce n’est pas le prix du stationnement qui conditionne le fait que les gens viennent ou non acheter en ville." À l’entendre, la problématique du manque de commercialité repose sur "le développement de grandes surfaces en périphérie".
"Une grosse crise de confiance et de consommation en France"
En réponse, Christophe Rivenq estime également que les difficultés du commerce en centre-ville ne sont pas que la conséquence du stationnement, même si certains "qui souffrent en ont le sentiment". D’où la campagne prévue cet automne pour lutter contre cette idée reçue ! Pour le bras droit de Max Roustan, il y a surtout "une grosse crise de confiance et de consommation en France". Puis, il ajoute que "tant que nous ne sortirons pas des crises que nous traversons, les Français ne consommeront pas ou ne consommeront plus comme avant".
"Un moratoire" sur le pourtour de la ville
En revanche, il balaie d’un revers de main l’appui sous-entendu à l’accroissement du nombre de grandes enseignes sur le pourtour de la commune : "En dix ans, aucune CDAC (la commission départementale d’aménagement commercial, qui examine les projets de création ou d’extension de magasins de commerce de détail supérieurs à 1 000 m2 de surface de vente, NDLR) n’a été délivrée sur la ville d’Alès. Il y a un moratoire."
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