Des maisons en bois des Cévennes et en sagne de Camargue en projet à Saint-Hilaire-de-Brethmas
|Le futur écoquartier devrait sortir de terre en 2026. Midi Libre – ALEXIS BETHUNE
Jean-Michel Perret, le maire de la commune, porte le projet d’un nouvel écoquartier dont une partie serait constituée d'"habitats participatifs" construit avec des matériaux 100 % gardois.
Les travaux sont loin d’être lancés. Ils sont attendus pour 2026. Mais l’optimisme règne chez Jean-Michel Perret quand on aborde avec lui la faisabilité de ce projet.
Sa commune de Sain-Hilaire-de-Brethmas, aux portes d’Alès, porte actuellement avec la SPL30, société publique locale du Département du Gard, le dossier d’un nouvel "écoquartier". Un lotissement d’une trentaine de logements qui doit prendre forme sur un terrain nu de 900 m2 situé près du hameau de la Jasse-de-Bernard, jouxtant précisément le chemin du Bas Rieu à deux pas de la route d’Uzès et de commerces de proximité.
Des éco-logements "made in ici"
Dans le lot qui est envisagé sur ce site figure une dizaine de logements dits "d’habitats participatifs". Un pâté d’habitations où les futurs propriétaires des murs seront invités à s’unir pour construire puis faire vivre les lieux. En plus d’un bon voisinage, l’habitat participatif est un concept qui met en avant l’esprit de partage entre propriétaires pour aller au-delà du lotissement individualiste.
Dans cette optique, la mairie veut ainsi proposer des habitats modernes mais avec des matériaux issus de productions locales et respectant l’environnement. "Le bois utilisé sera local, du pin des Cévennes, précise Jean-Michel Perret. La terre crue sera récupérée sur les chantiers du Bassin et pour l’isolant, on utilisera de la paille de riz et de la sagne de Camargue." Une idée "réalisable" pour le maire, qui dit avoir déjà pris contact avec des entreprises gardoises intéressées par l’expérimentation.
Repenser la construction
Ce projet urbanistique fait partie d’une trentaine de projets porteurs de valeurs environnementales présentés à la Banque des territoires. Le maire sait que, du fait de la vitesse administrative, la patience sera primordiale pour la réalisation du projet. Mais il espère sa réussite pour "faire en sorte que ce modèle puisse ensuite être industrialisé", ou multiplié dans d’autres communes, ne serait-ce que dans cette partie du Gard.
"C’est certain, on n’arrivera sans doute pas à réaliser une construction 100 % locale et/ou environnementale", nuance Jean-Michel Perret. Il y aura sans doute de la tuyauterie et du verre qu’il faudra aller chercher ailleurs, mais arriver déjà à ce premier objectif serait fabuleux."
"Ne serait-ce, ajoute-t-il, que pour virer ces pins maritimes de nos Cévennes." Arbre importé par l’ancienne activité minière, et très inflammable. "Les utiliser pour la construction permettrait de faire la place pour des espèces adaptées au climat andalou que l’on va avoir dans vingt ans."
Dans cette optique, la commune travaille déjà en lien direct avec le CFA du BTP du Gard, qui travaille sur la création d’une formation à part entière pour former des filières dans le bâtiment en matière géosourcées.
Une première réunion d'information sur le projet aura lieu, ce dimanche 14 avril, en mairie de Saint-Hilaire-de-Brethmas, de 14 h à 17 h 30. Je m’abonne pour lire la suite