Des viols et des abus “particulièrement sadiques” : le graphiste de Ratatouille et Là-Haut “commandait” des shows sexuels d’enfants en Asie
|Le quinquagénaire sera jugé entre le 29 et 31 octobre prochains à Paris. ENVATO ELEMENTS – wutzkoh
Originaire de Melle dans les Deux-Sèvres, Bolhem B. 54 ans, aurait "commandé" des viols de fillettes en direct sur internet aux Philippines. Son procès doit se tenir fin octobre à Paris.
Dans une enquête publiée ce 10 octobre, Le Figaro est revenu sur les pratiques tordues, perverses et inhumaines sur Internet d’un animateur et créateur des studios d’animation Disney et Pixar.
L’homme, ancien chouchou des studios d’animation et qui a été graphiste pour des films tels que Ratatouille, Les Indestructibles, Le Bossu de Notre-Dame, Là-Haut… à l’issue d’un signalement Europol en 2019 et 4 ans d’enquête.
Des milliers d’abus
Avant d’être interpellé, Bolhem B. était déjà connu de la justice française. Condamné pour des faits d’agressions sexuelles sur la fille de 8 ans de sa compagne, il avait été inscrit au Fijaisv (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).
Il est soupçonné de complicité de viol de mineurs et traite d’êtres humains sur des fillettes de 3 à 15 ans, révèle le Figaro. Ces abus sexuels "particulièrement sadiques" soulignent nos confrères, se déroulaient à distance et pourraient se compter en millier.
Le graphiste et animateur avait pour habitude de se connecter sur le site "Asianmodel", qui propose des vidéos de show sexuel. Si rien ne paraissait illégal au départ, l’homme cliquait ensuite sur toutes sortes de fenêtres pop-up le conduisant à des conversations privées vidéos sur des plateformes de messageries en présence d’une fillette.
Il désignait les enfants sous le terme de "porcs"
Derrière son ordinateur, le graphiste exigeait des sévices sexuels sur l’enfant : "Je disais par exemple aux mamans d’écarter les jambes des enfants parce que je ne voyais pas très bien, pervers comme j’étais, j’avais envie de voir", explique-t-il.
Le quinquagénaire n’avait aucune limite et a même demandé de "découper l’enfant qui était avec elle et de le cuisiner". "J’ai vu une vidéo avec un couteau. Elle était avec un couteau au bord du sexe de l’enfant, là je me suis dit que ça allait trop loin".
Bolhem B. désignait les enfants sous le terme de "porcs" et voulait absolument que les petites filles soient dénuées de pilosité. Concernant les sévices sur ces enfants philippins, il y a également eu un viol avec un bâton et un goulot de bouteille ou encore du scotch sur le visage d’une fillette. Tout cela contre une somme d’argent allant de 20 à 100 euros, selon le Figaro.
Celui qui se décrit comme "un vrai pédophile" explique qu’il devrait "finir (s) es jours en prison car c’est horrible de profiter de la faiblesse des gens pour faire mal aux enfants".
Près de 500 000 enfants philippins victimes de violences sexuelles
Aux Philippines, près d’une personne sur trois vit sous le seuil de pauvreté. Et souvent le "live streaming" avec les enfants permet aux parents pauvres de survivre. Apparu en 2012, le phénomène consiste pour des adultes à procéder à des actes sexuels sur des mineurs, qui sont commandités et regardés en direct par des Européens.
Dans 41 % des cas, les viols sont commis par les parents biologiques, indique le Monde. "Environ 500 000 enfants philippins ont été victimes de violences sexuelles en live streaming en 2022, soit un enfant sur 100 aux Philippines", indique la commissaire Gabrielle Hazan, cheffe de l’Office mineurs dans une interview au Figaro.
Bolhem B. sera jugé par la cour criminelle de Paris du 29 au 31 octobre prochains. Il encourt 20 ans de prison.