Engagée dans la lutte contre le cancer du cerveau, Laetitia Clabé-Levère portera la flamme olympique à Montpellier

Engagée dans la lutte contre le cancer du cerveau, Laetitia Clabé-Levère portera la flamme olympique à Montpellier

Laëtitia Clabé-Levère, avec la mascotte des Jeux olympiques 2024 et son livre-témoignage qui vient de paraître. Midi Libre – DORIAN CAYUELA

La présidente de l'association Des étoiles dans la mer, engagée en faveur de la recherche contre le cancer du cerveau, fait partie des relayeurs qui porteront la flamme olympique, le 13 mai prochain à Montpellier.

En quelques années, son association Des étoiles dans la mer est devenue une des structures référentes dans le domaine du cancer du cerveau, aussi bien pour l'aide à la recherche médicale, que dans le soutien aux patients et à leurs familles. Le 13 mai prochain à Montpellier, c'est cette cause que portera symboliquement Laëtitia Clabé-Levère, en participant au relais de la flamme olympique à travers la ville.

Le glioblastome à ce jour incurable

Une fierté pour la Montpelliéraine, cadre formatrice des infirmiers de bloc opératoire au CHU, qui a fondé son association en 2019, après avoir perdu son premier mari d'un glioblastome, une forme à ce jour incurable de cancer cérébral. Pour elle, cet événement autour des Jeux olympiques est une opportunité supplémentaire de médiatiser son combat et celui des 800 adhérents de l'association, qui fêtera ses cinq années d'existence le 17 mars.  

"C'est en juillet 2023 que j'ai répondu à un appel à candidatures publié par Coca-Cola. Il fallait avoir réalisé un défi sportif représentant un dépassement de soi, et incarner une cause". Des critères que Laëtitia Clabé-Levère remplissait pour avoir participé, en janvier 2023, aux championnats du monde de nage en eau glacée, à Samoëns, afin de collecter des fonds au profit de la recherche médicale. "Dans ma candidature, j'ai expliqué que la flamme olympique représenterait l'espoir des familles et les "étoiles" des personnes disparues." 

Sportive et passionnée par les J.O.

La réponse favorable définitive est arrivée début janvier. "C'était une joie, une émotion. J'ai toujours été passionnée par les Jeux olympiques. Je suis issue d'une famille de skieurs. Je me souviens des J.O. d'Albertville, j'avais 13 ans", confie cette sportive qui a pratiqué la natation synchronisée, la plongée sous-marine, et participé à plusieurs défis de nage en mer.  Comment se déroulera concrètement sa participation ? "J'attends des informations qui devraient arriver fin mars. Je ne connais pas le parcours mais je sais qu'il y aura du monde pour m'entourer." 

Donner un coup d'accélérateur à la recherche

Le 13 mai prochain, elle compte sur ses foulées au fort écho médiatique pour faire parler du glioblastome. "On en parle peu, même si l'opération "Mai en gris" a été créée pour le faire connaître. Ce cancer peut arriver à tout le monde. Il existe des facteurs environnementaux, génétiques. Nous voulons sensibiliser aux signes avant-coureurs, afin que les gliomes n'évoluent pas en haut grade." Quant à la recherche, elle manque encore de moyens. "Certains chercheurs mettraient la clé sous la porte si on ne les aidait pas. Il faut donner un coup d'accélérateur aux équipes afin qu'elles puissent travailler sans passer leur temps à chercher des financements." 

Depuis sa création, Des étoiles dans la mer a collecté 700 000 € de dons, notamment par le biais d'événements sportifs, au profit de différentes structures scientifiques. "En 2023, nous avons notamment apporté 40 000 € à l'Institut du cancer de Montpellier, 15 000 € à l'Institut génomique fonctionnel de Montpellier, 30 000 € au projet Gliotex (Institut du cerveau à Paris, NDLR), 30 000 € à la société GlioCure à Angers".           

Mercredi 27 mars, dans le cadre de la Semaine du cerveau, l'association organise un ciné-débat à l'Institut botanique de Montpellier. Des micro-reportages seront diffusés et suivis d'informations et d'échanges sur le parcours des chercheurs, des patients et des aidants.

La maladie, l’accompagnement : son livre-témoignage

Laëtitia Clabé-Levère vient de publier un livre dans lequel elle raconte la maladie de son premier mari, frappé par un glioblastome et disparu en 2018. Son titre, "Adishat", "au revoir" en patois béarnais, en référence à sa région d'origine. "Je parle de son parcours, de son décès, de la vie qui reprend le dessus, de la création de l'association." Plusieurs pages sont consacrées à un "mur d'hommages" destiné aux familles, pour leur proches disparus. "C'était important car ils font partie de cette histoire. Je sais qui est chaque personne, nous sommes en lien permanent, comme une grande famille." Des chercheurs ont contribué à l'ouvrage dans son épilogue, tandis que la préface est signée par le coordinateur du programme Gliotex, axé sur le développement de stratégies thérapeutiques. "Adishat" est disponible dans les grandes enseignes de librairie, en magasin et sur internet.   

       

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