Feria d’Arles : les adieux réussis de la légende Enrique Ponce en triomphe avec Castella

Sébastien Castella et Enrique Ponce sont sortis par la grande porte lors de la corrida Goyesque de samedi à Arles. Midi Libre – Stéphan Guin

Sébastien Castella lors du paseo. Midi Libre – Stéphan Guin

Enrique Ponce lors du paseo. Midi Libre – Stéphan Guin

Sébastien Castella dans le patio de cuadrilla. Midi Libre – Stéphan Guin

Enrique Ponce a coupé une oreille de son deuxième et dernier toro à Arles. Midi Libre – Stéphan Guin

Enrique Ponce dans le patio de cuadrilla. Midi Libre – Stéphan Guin

Sébastien Castella a obtenu trois oreilles à Arles. Midi Libre – Stéphan Guin

Le dernier brindis d’Enrique Ponce pour Jean-Baptiste Jalabert. Midi Libre – Stéphan Guin

Enrique Ponce a brindé son premier toro à Sébastien Castella. Midi Libre – Stéphan Guin

Enrique Ponce a coupé une oreille de son deuxième et dernier toro à Arles. Midi Libre – Stéphan Guin

Enrique Ponce a coupé une oreille de son deuxième et dernier toro à Arles. Midi Libre – Stéphan Guin

Enrique Ponce a coupé une oreille de son deuxième et dernier toro à Arles. Midi Libre – Stéphan Guin

Enrique Ponce a coupé une oreille de son deuxième et dernier toro à Arles. Midi Libre – Stéphan Guin

Sébastien Castella a coupé trois oreilles à Arles. Midi Libre – Stéphan Guin

Sébastien Castella a coupé trois oreilles à Arles. Midi Libre – Stéphan Guin

Sébastien Castella a coupé trois oreilles à Arles. Midi Libre – Stéphan Guin

Sébastien Castella a coupé trois oreilles à Arles. Midi Libre – Stéphan Guin

Ce samedi, les arènes d’Arles ont fait le plein pour le mano a mano entre Enrique Ponce et Sébastien Castella.
Le torero espagnol a coupé deux oreilles lors de ses émouvants adieux à la France et le Biterrois l’a accompagné par la grande porte avec un total de trois trophées lors de cette Goyesque.

La "goyesque" d’Arles est la corrida la plus emblématique de la temporada française et elle a débuté par une frustration car la magnifique décoration préparée par Christian Marti sur les plaches n’a pu se compléter par une œuvre sur le sable car le fort mistral qui soufflait sur Arles ne l’a pas permis.

Cela n’a rien enlevé au prestige et au décorum de cette corrida si spéciale avec la musique de Chicuelo et les chœurs Escandihado qui offrait une dimension supplémentaire aux faenas et aux vueltas.

Une dernière grande porte pour Enrique Ponce

Alors que les tribunes s’étaient remplies, l’optimisme n’était pas de mise dans les tribunes lors du paseo car le vent promettait de gâcher les adieux d’Enrique Ponce à la France face à un lot de Garcigrande inégal de gabarit et d’armures. D’autant que les toros n’ont guère aidé les maestros à l’exception des dossards 2 et 6 dévolus à Sébastien Castella.

Les inquiétudes se sont confirmées à l’issue d’un premier combat avec un Garcigrande démuni de noblesse et manquant de charge face auquel Enrique Ponce a logiquement abrégé les débats difficilement avec les aciers.

Mais le maestro ne pouvait pas quitter le public français sans offrir quelques-unes de plus belles facettes de son toreo au public qui lui ont permis de dominer l’escalafon pendant trois décennies. Face à son second Garcigrande à la noblesse exquise et à la charge douce et lente, Enrique Ponce a réalisé de savoureuses séries droitières à la plastique parfaite où il parvenait à réduire le toro en ralentissant sa charge. Un dernier concerto magnifique conclu avec la signature maison : les "Poncinas". L’épée rentrait difficilement à sa seconde tentative et sa prestation s’est réduite à un trophée.

Enrique Ponce voulait terminer sa carrière française sur une belle note. Le maestro a déployé de gros efforts et beaucoup tenté pour dessiner quelques détails savoureux de son répertoire mais le toro n’avait pas les moyens d’offrir plus au maître. La nostalgie gagnait les tendidos de voir les dernières arabesques du maestro et une épée portée en arrière n’a pas calmé la volonté du public de lui décerner une dernière oreille.

La trajectoire de ce maestro qui a marqué l’histoire de la tauromachie méritait bien de quitter la France par la grande porte d’Arles. L’émotion régnait pendant les deux vueltas et la sortie en triomphe et toute une aficion voulait remercier une légende qui mettait un point final à sa carrière française avant de quitter le toreo début octobre dans sa ville de Valencia.

Trois oreilles pour Sébastien Castella

Pour cette fin de temporada où il n’a pas obtenu les succès escomptés, Sébastien Castella a abordé la première étape de sa fin de saison française avec beaucoup de détermination avant de se rendre à Dax puis Nîmes, à deux reprises. Comme Ponce, il est parvenu à oublier le risque que représentait le vent violent qui entrainait quelques accrochages d’étoffes intempestifs qui provoquaient des défauts chez les toros. Il a profité de la charge profonde de son premier Garcigrande sur la corne droite pour réaliser quatre séries impactantes et profondes. Une demi-lame bien positionnée lui a permis d’ouvrir son compteur.

Le Biterrois a voulu enfoncer le clou face à son second toro du Campo Charro avec un début de faena explosif où il a enchaîné une dizaine de passes sans bouger un orteil appuyé sur les planches. Mais, après une belle série droitière, le toro baissait immédiatement d’intensité et la faena a rapidement perdu de son intensité.

Sébastien Castella a débuté sa dernière faena le couteau entre les dents en piquant très peu son adversaire. Face au meilleur toro de la corrida, le Français a fait une entame de faena explosive avec trois "cambiadas" au centre de la piste. La dernière réalisée de la main gauche. Il poursuivait avec plusieurs séries parfaitement ciselées sur la rive droite avec beaucoup de profondeur, des circulaires avec le toro collé à ses fémorales et un final avec des bernardinas exposées. Une épée parfaite faisait tomber deux mouchoirs incontestables pour sortir par la grande porte avec Enrique Ponce.