Feria de Béziers 2024 : le Colbac s’époumone, “Corrida basta !”

Tous les participants devaient avoir une pancarte ou un drapeau dans la main. Luca Bensiali

Tous les participants devaient avoir une pancarte ou un drapeau dans la main. Luca Bensiali

Alors que Béziers célèbre cette Feria 2024 toujours plus fort, le Colbac n’a pas hésité à investir le centre-ville pour dénoncer les spectacles taurins.

"Vous êtes prêts à faire beaucoup de bruit ?", demande Sophie Maffre-Baugé, présidente du Colbac (Comité de liaison biterrois pour l'abolition de la corrida), à tous les militants déterminés à bousculer les traditions taurines.

Les fidèles de l’anticorrida se sont réunis dès 15 h, ce samedi 17 août, au parc de la Gare du Nord. "On fait cette manifestation pour punir la corrida. On ne comprend pas comment en 2024, on continue à faire ce genre de pratique avec une telle violence contre les animaux", explique Audrey, venue de Perpignan pour manifester. Une militante du Colbac ajoute : "C’est une manifestation contre la barbarie, tout simplement."

"Contre la barbarie"

Tenant fermement sa pancarte imprimée d’un taureau embroché, elle poursuit : "En France, les corridas sont punies par le Code pénal, et pourtant ça reste autorisé dans les départements de tradition taurine, donc ici à Béziers."

La marche pacifiste, animée par trois militantes révoltées sur un camion sonorisé, s’est alors dirigée, à partir de 16 h 15, vers le centre-ville. Et le premier point de passage : la mairie. "Cette année, on n’a pas eu le droit de se positionner devant le théâtre, alors c’est devant la mairie que l’on va crier", explique Sophie Maffre-Baugé. Envers la municipalité, les chants pour la fin des corridas à Béziers n’ont pas cessé de toute l’après-midi. Au-delà, les manifestants implorent l’abolition définitive des corridas en France et la fermeture des écoles taurines ouvertes aux enfants dès l’âge de 13 ans.

L’arrêt à la mairie était indispensable pour les manifestants anticorrida Luca Bensiali

"Cette manifestation, c’est capital"

Plusieurs élus étaient présents pour cette manifestation. Eddine Ariztegui, du Parti animaliste et adjoint au maire à Montpellier, a suivi la marche. "Le parti animaliste est évidemment un soutien. On est une vingtaine aujourd’hui, on se déplace chaque année", explique-t-il. Béatrice Roullaud, députée de Seine-et-Marne et native de Béziers était également présente. "Je suis venue pour mes convictions personnelles, en dehors de mon statut de députée", raconte la parlementaire du Rassemblement National. "Cette manifestation, pendant la Feria, c’est capital. J’ai du mal à comprendre comment on peut se réjouir d’un spectacle qui implique la maltraitance animale."

Robert Ménard était une des cibles principales de la manifestation. Luca Bensiali

La marche s’est prolongée sur les Allées où les deux camps opposés n’ont pas hésité à montrer leur exécration. Au même moment où les taureaux bataillaient dans les arènes contre les toreros à cheval.