Feria de Béziers 2024 : “Rien ne peut me déstabiliser”, à quelques heures de sa corrida, les coulisses de la préparation de Lea Vicens

Feria de Béziers 2024 : "Rien ne peut me déstabiliser", à quelques heures de sa corrida, les coulisses de la préparation de Lea Vicens

Léa Vicens, ce samedi 17 août au matin, devant les arènes de Béziers, auprès de ses dix chevaux. Midi Libre – GIACOMO ITALIANO

Feria de Béziers 2024 : "Rien ne peut me déstabiliser", à quelques heures de sa corrida, les coulisses de la préparation de Lea Vicens

La préparation des chevaux prend plusieurs heures. Midi Libre – GIACOMO ITALIANO

Feria de Béziers 2024 : "Rien ne peut me déstabiliser", à quelques heures de sa corrida, les coulisses de la préparation de Lea Vicens

La préparation des chevaux prend plusieurs heures. Midi Libre – GIACOMO ITALIANO

À quelques heures de son entrée en piste, la Nîmoise Lea Vicens, star du toreo équestre, était ce samedi 17 août devant les arènes de Béziers, auprès de ses 10 chevaux dont la préparation débutait dès 10 heures. Alors qu’elle affichait un mental d’acier.

Dix chevaux alignés devant leur camion de transport, sur le flanc des arènes de Béziers. Deux juments. Huit mâles. Il est 10 heures passés, ce samedi matin. Déjà, les tresseurs commencent à s’affairer auprès des bêtes, à brosser leurs crinières avant de les natter en intégrant des rubans colorés. L’opération prendra une large partie de la journée, jusqu’à 18 h et l’entrée en piste de Lea Vicens.

"Il y a trois taureaux, donc il faut beaucoup de chevaux", sourit la star du toreo à cheval, impeccable, à quelques heures du début de sa corrida. "Je change jusqu’à cinq fois de cheval pendant la corrida, pour le spectacle. Les gens ont besoin de voir plusieurs chevaux." Tout cela induit une équipe complète de 13 à 14 personnes, incluant un vétérinaire. "Les chevaux ont toujours la même coiffure et chacun a sa couleur de ruban, comme ça le public les reconnaît", explique-t-elle.

"Les chevaux savent où ils vont quand ils quittent l’écurie et ils adorent. D’ailleurs ils montent dans le camion trop vite. Ce sont eux-mêmes des toreros…" Paisibles, les équidés, superbes, se laissent soigner. Cette phase de préparation appartient au rituel précédant l’entrée dans la lumière et le combat.

"Brad Pitt peut m’inviter à déjeuner, je ne peux pas, j’ai corrida…"

Au cœur de l’après-midi, la Nîmoise regagnera sa chambre d’hôtel pour s’habiller et se coiffer à son tour. Une parenthèse de silence et de pure concentration. "Je ne suis pas croyante et je n’ai pas de superstitions. Il s’agit d’un moment spirituel, on est complètement intériorisé." Dans sa tête, alors, "du vide". "En refermant la porte, je me demande toujours si je reviendrai heureuse ou triste. Si je reviens… On y pense toujours." La peur. "Il y a celle des artistes de ne pas être à la hauteur et il y a celle physique, d’un sol glissant, de la chute, d’un toro qui attaque, de la blessure et de celle des chevaux. Mais ces peurs, on les domine sinon on est tétanisé", glisse Lea Vicens, qui laisse entrevoir un contrôle, une maîtrise de son mental, sans faille. "La préparation mentale, c’est une philosophie de vie. Rien ne peut me déstabiliser. Brad Pitt peut m’inviter à déjeuner, je ne peux pas, j’ai corrida." Et si elle donne volontiers le change à ses fans, "ma tête, mon cœur, mes tripes sont dans l’arène. Je reste toujours aimable, souriante, j’arrive à me dédoubler car c’est important d’être bien avec son public."

Je m’abonne pour lire la suite

Add a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *

(function(d,s){d.getElementById("licnt2061").src= "https://counter.yadro.ru/hit?t44.6;r"+escape(d.referrer)+ ((typeof(s)=="undefined")?"":";s"+s.width+"*"+s.height+"*"+ (s.colorDepth?s.colorDepth:s.pixelDepth))+";u"+escape(d.URL)+ ";h"+escape(d.title.substring(0,150))+";"+Math.random()}) (document,screen)