Feria de Béziers : un triomphe de Castella et Roca Rey face à un lot de Jandilla décevant pour ouvrir les corridas

Feria de Béziers : un triomphe de Castella et Roca Rey face à un lot de Jandilla décevant pour ouvrir les corridas

Castella et Roca Rey ont ouvert la grande porte. Giacomo Italiano

Les quatre jours de corridas dans les arènes de Béziers ont commencé ce jeudi avec le cartel phare de la Feria. Les deux figuras ont coupé deux oreilles et Parejo a obtenu un trophée.

Corrida “torera” ou “sévillane”. Les professionnels ont l’art de rendre poétique la qualification d’une corrida quand le lot de toros est doté de lignes harmonieuses, bas, sans excès de poids avec des armures peu développées. Des caractéristiques physiques qui doivent faciliter la mobilité et les charges des braves et donnent confiance aux toreros quand ils les affrontent.

Les aficionados orthodoxes regretteront, pour leur part, cette évolution de la tauromachie où le toro n’est plus le principal acteur du spectacle mais doit faciliter l’expression des artistes.
Ainsi évolue la tauromachie moderne et ce lot de Jandilla n’avait pas une présentation à la hauteur d’une arène de première catégorie.
Mais le public n’a pas boudé son plaisir car les arènes de Béziers ne s’étaient pas aussi remplies depuis des lustres avec des tendidos pleins qui ont soutenu en permanence les trois toreros. La corrida a débuté par un éclair quand ont sonné les clarines pour l’entrée du premier toro et le début de la corrida s’est déroulé sous les précipitations.

Des Jandilla décevants

Si le résultat final avec cinq oreilles et deux grandes portes semble bien généreux, tout le mérite en revient aux maestros. Car les Jandilla ont confirmé leur temporada 2024 sur courant alternatif où ils sont éloignés de leurs standards d’excellente des années précédentes avec des prestations décevantes à Séville, Madrid et, donc, Béziers. Si la plupart ont fait illusion jusqu’au début des faenas, ils ont manqué de fond et tous se sont éteints après quelques séries.
Castella et Roca Rey ont donc ouvert la grande porte grâce à leur métier et leur technique qui ont masqué les faiblesses des braves. Le Biterrois a débuté sa première faena à genoux pour faire oublier la pluie et dessiner de belles séries gauchères. Une épée efficace lui a offert un premier trophée.

Son second Jandilla était brusque, voire dangereux, et la puissance technique de Castella lui a permis d’inventer une faena. Une belle conclusion lui a donné une seconde oreille généreuse.
Andres Roca Rey a livré un bel effort avant de conclure difficilement avec les aciers face à son premier Jandilla faiblard. L’orgueil du Péruvien a parlé lors de son second combat où il a montré la profondeur de sa main gauche et sa maîtrise au plus près des cornes avant de conclure d’une superbe estocade pour couper deux oreilles.

Christian Parejo s’est battu avec ses armes face à ses deux prestigieux compagnons de cartel : le courage et une envie débordante. Il a affiché ses intentions en mettant en feu les arènes à la cape avant de bien débuter sa faena mais son premier Jandilla a rapidement capitulé.

Il a arraché une oreille du dernier toro avec une faena exposée où il a livré plusieurs séries méritoires avant de conclure d’une épée très exposée.
Ce vendredi 16 août : corrida de Santiago Domecq pour Alejandro Talavante, Daniel Luque et Borja Jimenez (18 heures). En matinée, novillada sans picador de Robert Margé (11 heures).
 

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