Feria des vendanges à Nîmes : pour Pablo Hermoso de Mendoza, “un plaisir d’être considéré comme un révolutionnaire avec Ojeda”

Feria des vendanges à Nîmes : pour Pablo Hermoso de Mendoza, "un plaisir d’être considéré comme un révolutionnaire avec Ojeda"

Feria des vendanges à Nîmes : pour Pablo Hermoso de Mendoza, "un plaisir d’être considéré comme un révolutionnaire avec Ojeda"

Pablo Hermoso de Mendoza lors de son dernier triomphe à Arles pour la Feria de Pâques. Midi Libre – Stéphan Guin

Feria des vendanges à Nîmes : pour Pablo Hermoso de Mendoza, "un plaisir d’être considéré comme un révolutionnaire avec Ojeda"

Pablo Hermoso de Mendoza lors de son dernier triomphe à Arles pour la Feria de Pâques. Midi Libre – Stéphan Guin

Dans un entretien exclusif, Pablo Hermoso de Mendoza évoque sa carrière et sa relation avec Nîmes avant ses adieux à ces arènes et à la France ce dimanche 15 septembre.

Vos adieux à Séville le 29 septembre prochain seront une corrida chargée en émotion ?

Il m’est difficile d’imaginer les émotions que je ressentirais lors de cette corrida après tant d’années dans le toreo. Ce sera certainement un mélange de nostalgie, de tristesse, de joies et de toutes les marques d’affection que j’ai reçu au cours de cette longue année d’adieu. Je me mentalise déjà pour Séville pour faire face à tous ces sentiments qui seront très instants pour ces derniers moments.

"Un moment de nostalgie, de tristesse et de joie"

Nîmes sera également un moment spécial avec ce lien très fort avec son public ?

Toutes mes dernières corridas dans chaque arène ont été très émouvantes. Mais, c’est évident qu’il y a huit ou dix plazas où la nostalgie et la tristesse seront encore plus fortes car je sais ce que je n’y ferai plus jamais le paseo et elles ont représenté énormément dans ma carrière et dans ma vie. Nîmes en fait évidemment partie et je serai très ému car c’est un public que j’aime et je respecte. Il m’a fait ressentir le toreo de façon très profonde et ce seront mes derniers moments d’artistes dans ce Colysée. J’ai envie de profiter de chaque instant pour qu’ils restent gravés.

Quels sont les trois moments les plus importants de votre carrière à Nîmes ?

Le premier qui me vient à l’esprit est l’hommage à Gines Cartagena avec une douzaine de cavaliers. Ce festival était une façon de saluer et remercier le grand rejoneador qu’était Gines et qui nous avait quitté trop tôt. Sinon, je n’ai pas une corrida particulière en mémoire. C’est un tout car il y a eu tellement de grands moments. Nîmes est l’arène où j’ai coupé le plus de queues et où je suis sorti le plus en triomphe consécutivement. C’est une arène talisman où tous les souvenirs sont merveilleux et ils ne s’atténuent pas avec le temps.

Vous toréez toujours au plus haut niveau. Vous ne regrettez pas d’avoir annoncé votre retraite ?

C’est une réflexion que me font les aficionados tous les jours et cela me remplit de plaisir. Ils me disent de ne pas partir, que je suis dans un grand moment et que j’ai encore beaucoup à donner. Mais j’ai toujours dit que je voulais quitter cette profession à mon meilleur niveau. En restant digne comme artiste. Ces marques d’affection me montrent que j’ai respecté cette volonté et je voulais partir en laissant un dernier beau souvenir et ne pas quitter la profession en déclinant.

"On partage avec Ojeda une relation très forte avec Nîmes"

Vous êtes considéré comme le révolutionnaire du rejon comme Paco Ojeda à pied. C’est une fierté ?

Le plus important dans la vie est d’apporter quelque chose et de transcender ta profession ou dans tous les autres aspects du quotidien. Je suis heureux si j’ai contribué à faire évoluer la tauromachie. Je ne suis pas vaniteux mais si j’ai permis de faire changer les choses, c’est une satisfaction. Mais ce qui me fait le plus plaisir est de partir avec le respect du public et des autres toreros. D’être resté fidèle à mes valeurs et d’avoir été aimé du début à la fin de ma carrière. Mais c’est un plaisir immense d’être considéré comme un révolutionnaire avec Paco Ojeda d’autant qu’on partage ce privilège d’avoir une relation très forte avec Nîmes.

Lea Vicens vous admire aussi pour le statut que vous avez donné à la corrida à cheval…

Il m’a fallu lutter pendant onze longues années pour devenir figura du rejon et entrer dans les grandes ferias. Quand j’y suis enfin parvenu, je me suis aperçu que cela n’avait rien à voir avec figura du toreo à pied. Le système était vicié, on n’avait aucune reconnaissance, on était mal payé et on avait les pires toros. Les critiques taurins les plus connus envoyés les apprentis le jour des corridas à cheval ! Tout cela a changé et le toreo à cheval a gagné du cachet et s’est fait respecter pour qu’il puisse évoluer. C’est une fierté pas seulement pour moi mais pour tous les cavaliers.

Vous faites vos adieux en France dans les arènes de Lea Vicens. Comment la considérez-vous ?

J’ai eu la chance de toréer avec de nombreux toreros femmes mais j’ai partagé le cartel avec les deux meilleures. Marie Sara avait un niveau artistique magnifique. Mais Lea Vicens est arrivé dans une dimension supérieure avec une crédibilité et une capacité telles dans les arènes. Quand tu torées avec elle, tu oublies que c’est une femme et c’est juste un concurrent supplémentaire. Car elle a le talent pour rivaliser avec toutes les grandes figuras dans les principales ferias. Elle mérite totalement la place qu’elle occupe actuellement.

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