Football : à l’Olympique d’Alès, on avance dans l’inconnu

Ayachi Missaoui, Cheick Alan Diarra, Thibault Hamel et Alpha Kubota sont les quatre premières recrues. MIDI LIBRE – ERIC DOLADILLE

Mercredi 10 juillet au matin, l’OAC a effectué sa reprise avec treize joueurs dans l’effectif et sans savoir s’il jouera en N3 ou N2 cette saison. Ambiance…

Effectif réduit, mercredi au Moulinet, pour la reprise de l’OAC. Seuls treize joueurs étaient sur le terrain : trois anciens, quatre recrues, un joueur à l’essai (l’attaquant Michaël Fari, à Bayonne, N3, en 2022 – 2023) et cinq éléments de la réserve (R2).
Un effectif réduit mais une certitude : à l’image de ceux de Liverpool, les joueurs alésiens savent qu’ils ne marcheront jamais seuls. ''L’OAC, c’est notre passion'', rappelle ainsi Frédéric, membre du kop Cévenol Héritage, présent à cette séance ouverte au public. Un suiveur que l’on a senti un rien sceptique en observant un groupe réduit à sa portion la plus congrue : ''Repartir de zéro avec une équipe comme ça, ça fait peur. Il y a beaucoup de paris, quand même…''

Le manager général Philippe Mallaroni confiant pour jouer en N2

Relégué sportivement, l’OAC est toujours dans l’attente de savoir s’il évoluera en N2 ou N3, selon qu’il y ait ou non repêchage administratif. ''On va dire qu’aujourd’hui, c’est du 70 % – 30 %, confesse, rassurant, le manager général Philippe Mallaroni. Si on reste en N2, je serai hypersatisfait. Si on est confirmé en N3, et bien, on repartira à ce niveau. Quand j’ai fait mon speech aux joueurs, je leur ai dit de ne plus me parler de la saison dernière (il insiste). Le renouvellement de l’effectif s’inscrit d’ailleurs dans cette volonté de tourner la page.''

Hakim Malek : ''Je fais preuve de patience devant la situation''

Que le dirigeant se rassure. Peu de joueurs le tanneront sur l’exercice passé. Il y a eu seize départs à l’intersaison et les rescapés ne sont que trois, Franco, Moreau et Baana Jaba…
Même s’il a été courtisé par Quevilly-Rouen (N), le coach Hakim Malek, sous contrat un an encore, est toujours là et bien là. Tancé et chahuté par certains supporters, il lance avec ironie au journaliste de Midi Libre venu l’interviewer : ''Je vous accorde quelques minutes avant de démissionner…'' Plus sérieusement, il explique : ''C’est la première fois dans ma carrière que je vis une descente. Devant la situation actuelle, je fais preuve de patience et je me prépare pour jouer en N3. Le plus compliqué, c’est de gérer le recrutement et le tempo entre le recrutement et la préparation.''

Cheick Alan Diarra, le retour

S’il n’y a qu’une division d’écart entre N2 et N3, un fossé existe pourtant bien entre les deux divisions. ''Dans le recrutement, poursuit le coach cévenol, tu as deux problèmes : il y a des joueurs qui veulent venir pour jouer en N2 mais pas en N3. Et toi, tu dois te préparer au N2 ou au N3… Les garçons qui ont signé ont démontré deux éléments essentiels : l’état d’esprit et l’envie de s’impliquer qui correspondent à l’attitude de joueurs professionnels. Il faut que ce soit le challenge qui les intéresse, plus que la division.''
C’est le cas de Cheick Alan Diarra, 31 ans, attaquant déjà vu six mois à Pibarot, la saison de la montée, en 2021-2022 : ''Ce qui m’a donné envie de revenir, relève le Franco-Malien qui arrive de Trélissac (N2), c’est le club en général, les ambitions qu’il a. C’est un club structuré. J’avais des contacts en N2 mais j’ai priorisé Alès.''

La montée ou le maintien

Même son de cloche chez l’offensif japonais Alpha Kubota, 27 ans, qui arrive de Furiani (N2) : ''J’ai décidé de m’engager il y a une semaine et demie. Franchement, le club est très structuré, le staff très ambitieux. Le projet qu’il y a ici m’a plu.''
Concernant les objectifs, justement, Philippe Mallaroni est on ne peut plus clair : ''L’ambition première est de ne pas revivre la même saison que l’an dernier. Si on évolue en N3, on visera la montée.'' ''Et si on a la chance de repartir en N2, on jouera le maintien'', conclut Hakim Malek. À l’OAC, les temps ont changé…

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