Guerre en Ukraine : attaque d’envergure de la Russie, centrale nucléaire de Koursk, retrait des troupes biélorusses… le point sur la situation
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Tous les jours, Midi Libre fait le point sur la situation en Ukraine. Ce lundi 26 août 2024, découvrez les dernières actualités autour de ce conflit.
Une attaque aérienne d'envergure de la Russie
La Russie a mené ce lundi 26 août dans la matinée une attaque aérienne d'envergure contre l'Ukraine, faisant au moins sept morts et endommageant des infrastructures électriques, ont rapporté les autorités de Kyiv, Volodimir Zelensky faisant état du tir "de plus de cent" missiles et d'une centaine de drones d'attaque.
Des coupures d'électricité ainsi que des ruptures du réseau de distribution d'eau ont été rapportées en plusieurs villes du pays, dont Kyiv. Ce sont au moins dix régions qui ont été visées par l'armée russe, deux ans et demi après le lancement de l'"opération spéciale" du Kremlin en Ukraine, le 24 février 2022.
Les installations énergétiques sont la cible privilégiée de la Russie depuis mars dernier, une stratégie qui vise selon Kyiv à priver la population ukrainienne d'électricité et de chauffage durant l'hiver. "Plus de cent missiles de divers types ont été tirés, ainsi qu'une centaine de drones Shahed", a précisé le président ukrainien sur Telegram.
"L'ennemi a usé de différents types d'armes : drones, missiles de croisière et Kinjal (Kh-47M2, missile air-sol hypersonique). Il y a des blessés et des morts", a écrit pour sa part le Premier ministre Denys Chmyhal sur la messagerie. Des dégâts d'importance ont été recensés dans 15 régions, a-t-il ajouté. Volodimir Zelensky parle de "nombreux dommages" dans les infrastructures énergétiques.
Selon l'armée de l'air ukrainienne, l'armée russe a notamment utilisé 11 bombardiers stratégiques Tupolev Tu-95 pour tirer ses missiles. Le ministère russe de la Défense a précisé dans un communiqué avoir visé des stations de compression gazières, des sous-stations électriques, ainsi que des dépôts de munitions et d'armements fournis par les Occidentaux sur deux bases aériennes ukrainiennes. Selon le ministère ukrainien des Affaires étrangères, une centrale hydroélectrique a été bombardée dans la région de Kyiv.
Le directeur général de l'AIEA mardi à la centrale nucléaire de Koursk
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, annonce qu'il supervisera ce mardi 27 août une mission d'inspection de la centrale nucléaire de Koursk, dans la région russe du même nom visée par une offensive de l'armée ukrainienne. "Compte tenu de la gravité de la situation, je mènerai personnellement demain la mission de l'AIEA à la centrale nucléaire de Koursk en Russie", a écrit lundi Rafael Grossi sur son compte X.
"Je réitère que la sûreté et la sécurité des installations nucléaires ne doivent en aucun cas être mises en danger", a-t-il ajouté. L'oblast de Koursk, frontalier de l'Ukraine, est le théâtre depuis le 6 août d'une offensive de l'armée ukrainienne. La centrale nucléaire de Koursk est située à Kourtchatov, à 40 km à l'ouest de la ville de Koursk.
L'Ukraine demande à la Biélorussie de retirer ses troupes de la frontière
L'Ukraine a appelé ce dimanche 25 août la Biélorussie à retirer ce qu'il a décrit comme un contingent significatif de soldats et les équipements militaires déployés à la frontière entre les deux pays, prévenant du risque d'"erreurs tragiques" dans un contexte de tensions accrues dans le conflit entre Kyiv et la Russie.
Dans un communiqué, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a exhorté l'armée biélorusse à "stopper les actions hostiles" et à retirer ses troupes à l'écart de la frontière. Il a ajouté que des membres des forces spéciales biélorusses et d'anciens mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner se trouvaient parmi les combattants présents à la frontière.
Kyiv assure par la voix de son ministère que l'Ukraine "n'a jamais pris et ne prendra pas d'actions hostiles contre le peuple biélorusse". Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a reproché le 18 août à l'Ukraine d'avoir stationné plus de 120 000 soldats à la frontière entre les deux pays, ajoutant avoir décidé en réponse de déployer dans la zone près d'un tiers de ses soldats.