Guerre en Ukraine : une nouvelle avancée russe, l’Iran dément tout soutien, l’autorisation bienvenue des Pays-Bas… le point sur la situation
|L’armée russe poursuit son avancée dans la région de Donetsk. MAXPPP – PRESS SERVICE OF 24 MECHANIZED BRIGADE / HANDOUT
Tous les jours, Midi Libre fait le point sur la situation en Ukraine. Ce lundi 9 septembre, découvrez les dernières actualités autour du conflit.
Comme les deux jours précédents, l’armée russe a revendiqué lundi une nouvelle avancée de ses troupes dans la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine. Après Novogrodivka dimanche, le ministère de la défense a indiqué par communiqué que ses soldats s’étaient emparés du village de Memryk et se situent désormais à environ 20 kilomètres de Pokrovsk, leur cible depuis plusieurs semaines. La ville est un important nœud logistique pour l’armée ukrainienne et sa prise constituerait un tournant dans la guerre.
Des bombardements russes ont par ailleurs fait deux morts et trois blessés, lundi, dans l’oblast de Donetsk et, la nuit précédente, deux personnes sont décédées et quatre blessées "dont deux enfants" à Soumy, dans le nord-est du pays. Les autorités de l’oblast ont d’ailleurs ordonné l’évacuation des localités de Hloukhiv, Svesa et Esman, situées à une dizaine de kilomètres de la frontière russe, là même où Kiev a lancé une incursion début août dans l’espoir d’y créer une zone tampon. Le secteur est, depuis, source de vives tensions.
La pression internationale sur l’Iran
Ce lundi a aussi été intense sur le plan diplomatique. L’Iran a d’abord assuré qu’elle ne transférait pas de missiles à la Russie, contrairement à une information révélée par CNN et le Wal Street Journal la semaine dernière. Depuis, les alliés occidentaux de Kiev redoutaient que des missiles balistiques à courte portée soient utilisés. "Nous examinons la question avec les États membres, et si elle est confirmée, cette livraison représenterait une escalade matérielle importante dans le soutien de l’Iran à la guerre d’agression illégale de la Russie contre l’Ukraine", a déclaré Peter Stano, porte-parole du service diplomatique de l’Union Européenne. En réponse, l’Iranien Fazlollah Nozari, commandant adjoint du Quartier général central Khatam al-Anbiya, a affirmé que "l’Iran ne soutient aucune des parties au conflit entre l’Ukraine et la Russie."
"Tout transfert de missiles balistiques iraniens vers la Russie représenterait une escalade spectaculaire dans le soutien de l’Iran à l’agression de la Russie contre l’Ukraine", qui pourrait avoir des "conséquences importantes", a répliqué le porte-parole adjoint du département d’État américain, Vedant Patel.
Les Pays-Bas autorisent l’utilisation de ses armes contre la Russie
Autre annonce importante, celle du ministre de la défense néerlandais, Ruben Brekelmans, qui autorise l’armée ukrainienne à utiliser les armes qu’ils lui fournissent en Russie, une demande réitérée ce dimanche par le président Volodomyr Zelensky. "Kiev a le droit de se défendre. Et si le pays est attaqué depuis des zones frontalières ou depuis des aérodromes russes, il peut alors viser des cibles militaires. Il en va de même pour les missiles ennemis : ceux-ci peuvent également être interceptés par nos armes au-dessus de la Russie", dit-il, invitant les autres alliés de l’Ukraine à faire de même.
Cela pourrait constituer un autre tournant dans cette guerre. Une lueur d’espoir pour Kiev au moment où le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme dit redouter les effets de l’hiver sur les Ukrainiens, notamment à cause des attaques russes répétées contre l’infrastructure énergétique qui entraînent des coupures d’électricité dans tout le pays. "En Ukraine, les civils sont pris au piège dans des cycles de terreur", a déclaré Volker Türk, dans un discours général devant le Conseil des droits de l’homme. "Je crains pour les Ukrainiens cet hiver", a-t-il répété. Ils s’apprêtent à rentrer dans la troisième année de guerre.