Handball : Usam Nîmes, le rêve européen envolé
|Guéric Vincent et l’Usam ont été stoppés dans leur ascension par Limoges. Midi Libre – ALEXIS BETHUNE
Starligue / 29e et avant-dernière journée. Les Nîmois n’auront jamais été en mesure de renverser Limoges (34-37).
Usam Nîmes 34 – Limoges 37.
Le Parnasse. Mi-temps : 16-17. Spectateurs : environ 3 200 (guichets fermés).
Arbitres : MM. Bounouara et Pichon.
USAM : Baznik (1re-24e minute, 3 arrêts sur 16 tirs dont 0/1 pen.), Demaille (25e-60e, 7 arrêts sur 29, 0/3 pen.). Poyet (1 but sur 3 tirs), Peyre (1/2), Gallego (cap, 4/4), Rebichon (1/1), Zuzo, Konradsson (1/1), Dupuy, Vincent (8/9 dont 4/4 pen.), Gibernon, Tobie (3/4), Acquevillo (1/4), Minel (5/8), Abdelhak (5/6), Sanad (4/7 dont 1/2 pen.)
Deux minutes à : Gallego (3e, 47e, 56e), Tobie (21e).
Carton rouge à : Gallego (56e).
LIMOGES : Slavic (1re-30e minute, 3 arrêts sur 14 tirs), Ivah (31e-60e, 7 arrêts sur 28 tirs dont 1/5 pen.). Guillaume (1/1), Kervadec, Ogando, Kusan (3/3), Dolenec (4/6), Iglesias (7/10), Turchenko (7/10), Gajic (cap, 4/6 dont 4/4 pen.), Nieto (2/2), Fernandez (3/3), Hrstic (1/3), El Deraa (4/6), Petit (1/1).
Deux minutes à : Kusan (23e), Iglesias (35e), Hrstic (56e), Dolenec (60e).
Evolution du score : 0-2 (2e) ; 1-4 (4e) ; 7-10 (16e) ; 11-11 (20e) ; 18-21 (36e) ; 21-21 (38e) ; 25-27 (45e) ; 29-29 (50e) ; 32-32 (54e) ; 32-34 (56e) ; 34-34 (58e).
On espérait revivre la folie du match contre Csurgoi, en novembre 2019 (9-1 au bout de 11 minutes, 29-20 au final), dans un Parnasse à feu et à sang vert. C’était un rêve. On a finalement vécu un remake de Tchekhov, en 8e de finale de Ligue européenne, il y a trois ans. Ce fut un cauchemar.
On n’a pas revécu Csurgoi, mais Tchekhov
Face aux Russes, l’Usam n’avait jamais réussi à effacer un débours de cinq buts (25-30 à l’aller, 24-24 au retour), ni même à espérer. L’histoire s’est répétée face à Limoges, ce dimanche, qu’il fallait battre de plus de 3 buts pour inverser le goal average particulier et s’assurer une 5e place synonyme de qualification continentale. Menés 2-0 au bout de deux minutes, les Gardois ont couru après la marque et après les arrières limougeauds durant une heure.
Jamais devant au score
Ils auront égalisé plusieurs fois (11-11, 21-21, 32-32). Mais ils ne seront jamais parvenus à passer devant et à instiller le doute au sein de l’armada internationale et expérimentée adverse : 10 étrangers, dont 3 Espagnols, dans l’effectif. Dolenec, quel joueur, encore !
À force de se tendre, l’élastique a fini par céder, et le futur retraité Gallego par se sacrifier
Et à force de se tendre, l’élastique du score a fini par céder, et le futur retraité Gallego, pour sa dernière à domicile, par se sacrifier (carton rouge, 56e). C’est tellement dommage d’avoir gagné au PSG pour céder le dimanche d’après, si près du but. Mais l’ancien Nîmois Nieto et ses coéquipiers, sur l’ensemble de la saison, méritaient sans doute plus de voir l’Europe que les Usamistes.
Les réactions
Yann Balmossière (entraîneur de l’Usam). "Je retiendrai que c’est déjà bien d’avoir espéré presque jusqu’au bout d’une saison où l’on a vécu l’enfer par moments. Mais la déception est proportionnelle à l’espoir. La plus grande régularité de Limoges est récompensée."
Alexandre Demaille (gardien de l’Usam). "J’aurai fait deux ans ici, mais j’ai l’impression d’en avoir fait dix. C’est un groupe exceptionnel, comme je n’avais jamais connu dans ma carrière."
Benjamin Gallego (couteau suisse et âme de l’Usam). "ça va me manquer. Mais j’ai beaucoup de frères maintenant."
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