Harcèlement scolaire : des bikers en soutien de Luka devant le collège Claude-Chappe à Gallargues-le-Montueux

Gunner et Atchoum, trésorier et vice-président de la branche avignonnaise saluent Luka et son ami. Midi Libre – MiKAEL ANISSET

Luka, harcelé dans plusieurs établissements depuis plusieurs années, recevait la visite surprise et remarquée mardi 27 février après les cours du Lag spirit MC city of popes.

La classe. Malgré le fracas assourdissant des pots d'échappement, ils jurent qu'ils n'ont rien entendu depuis leur salle de classe. Car c'est une belle surprise qui attendait Luka et son meilleur ami mardi 27 février à l'heure de la sortie des cours.

L'arrivée des bikers n'est pas passée inaperçue. Midi Libre – MiKAEL ANISSET

Quinze motards pour deux élèves

Élève au collège Claude-Chappe de Gallargues, Luka est victime de harcèlement scolaire. Il est, avec sa famille, accompagné depuis juillet 2023 par l'association Lag spirit MC city of popes. Formée de bikers issus des rangs des forces de l'ordre, cette association dont la branche locale est basée en Avignon vient en soutien aux enfants harcelés. Sorties à moto, contacts réguliers, l'idée c'est que les jeunes "se sentent soutenus", résume Gunner, le parrain biker de Lukas.

Aujourd'hui, pour la deuxième fois depuis le début de l'année scolaire, il est justement venu chercher son filleul pour le ramener chez lui à moto, non sans rameuter une quinzaine de collègues ! Une démonstration qui aura arraché une expression ravie à Luka, au grand bonheur de sa mère, Vanessa, "émue de le voir sourire un peu".

Gunner, ancien militaire de l'armée de l'air et son filleul. Midi Libre – MiKAEL ANISSET

Ils étaient une quinzaine à attendre avant la fin des cours devant le collège. Midi Libre – MiKAEL ANISSET

Un dispositif de protection lourd et inefficace

Car les harcèlements n'ont pas cessé. Après un arrêt de 18 jours et les vacances d'hiver, Luka est rentré en cours la veille aussi angoissé, toujours encadré par un dispositif aussi lourd pour l'administration que pour eux, et qui semble, disent-ils, insuffisant pour les protéger, lui et son meilleur ami.

"Ce matin ça a recommencé, et hier, tout l'après-midi." Tranquilles le temps d'une récré où les harceleurs semblaient absents, ils ont hésité à sortir de la zone qui leur est assignée dans la cour, avant de renoncer par peur de se le voir reproché. "Ils ont l'impression d'être en prison", complète Vanessa, maman de Luka. Charge aux harcelés en fin de compte, de porter le poids de leurs sévices ?

Sollicité sur place, le principal du collège ne s'est pas exprimé.

Un spectacle peu courant pour les collégiens à la sortie des cours. Midi Libre – MiKAEL ANISSET